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parallèle

Le parallèle est un lieu, c’est-à-dire une figure macrostructurale de second niveau. C’est donc un développement discursif stéréotypé, codifié dans la comparaison entre deux objets, dont on suit de manière contrastive les qualités homologues : faits, situations, caractères. Ce lieu est très utilisé dans les genres délibératif et démonstratif, ainsi que dans les textes historiques. Un exemple assez vif peut en être donné par cet extrait de Bernanos (La Grande Peur des bien-pensants) :
Léon XIII, Drumont... À ce rapprochement sacrilège de deux noms inégaux je vois d’ici le prince des prêtres déchirer sa robe [...] Si l’auteur de La France juive eût réussi dans son dessein et sauvé son pays, je ne pense pas que l’histoire l’eût mis au-dessous d’un pape dont le clair génie, d’ailleurs indéniable, a beaucoup moins réalisé qu’entrepris. Et d’ailleurs il ne s’agit pas ici d’un de ces parallèles où excellaient autrefois les champions du discours latins : disons simplement que le problème français s’est posé, dans le même temps, à l’un et à l’autre de ces hommes, et ils l’ont résolu de deux manières différentes.
Les termes du parallèle sont posés d’emblée; d’autres mots en reprennent l’expression; la structure syntaxique de la phrase lie diversement la comparaison. Le sel ici vient du jeu de Bernanos, qui nie «faire un parallèle», tout en nommant le lieu.
=> Figure, macrostructurale, niveau, lieu; description, portrait; genre, délibératif, démonstratif.


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