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paraIittérature / infraIittérature

Ensemble des genres littéraires où dominent Faction et F émotion, dans des mises en scène souvent spectaculaires.

Commentaire

Longtemps considérée comme une culture de second ordre destinée à un grand public plus soucieux de se distraire que de réfléchir, la paralittérature est aujourd'hui réhabilitée par la critique officielle et par les intellectuels. Ainsi reconnaît-on désormais que les genres populaires, réputés faciles parce qu'ils s'adressent à l'imagination plutôt qu'à la raison (roman d'aventures, de science-fiction, d'espionnage, roman noir, policier, sentimental, historique, fantastique, bande dessinée...), présentent des qualités littéraires : recherche de la forme, travail de l'écriture, profondeur des idées. La distinction entre paralittérature et littérature est donc révolue. Les œuvres seront jugées non par la place qu'elles accordent à la réflexion mais par leur valeur propre.

Citations La paralittérature est le refuge des caprices, des faiblesses, des mauvais goûts, des moments de relâchement, des humeurs vagabondes, des pulsions primitives, des sentiments inavoués, et l’on pourrait continuer la Este des griefs. (Yvon Allard, Paralittératures, Introduction générale.) Les genres dits paralittéraires et aujourd’hui, particulièrement, la science-fiction, ont toujours été accueillis avec succès en Angleterre et aux Etats-Unis alors que la France commence à peine à les apprécier et à se pencher sur le « phénomène ». (Yvon Allard, ibid.} A la manière de la photographie qui cherche sa reconnaissance comme art en imitant l’art, les genres mineurs de fiction ne détruisent pas le modèle dominant, mais, au contraire, confirment la domination dont ils sont victimes en affichant d’une part un certain goût pour l’intrigue, pour la participation, et, d’autre part, en tentant de plagier le genre dominant censé être en avance [...]. (Claude Lafarge, la Valeur littéraire.}

PARALITTERATURE nom fém. - L’ensemble des œuvres de fiction telles que roman populaire, bande dessinée, roman-photo, etc., auxquelles, par l’emploi de ce terme, on ne reconnaît pas de valeur authentiquement artistique et qui se voient refoulées de ce fait en marge de la vraie littérature. ÉTYM. : de para qui, en grec, signifie « à côté », d’où l’idée d’être en marge, et « littérature ». —> Infralittérature