Paradoxe sur le comédien de Denis DIDEROT, 1830 (posthume), G.-F.
Ce dialogue est né d'un ouvrage sur le comédien anglais Garrick dont Diderot avait fait le compte rendu, en 1770, pour la Correspondance littéraire de Grimm. À la faveur d'une conversation entre deux interlocuteurs non définis dont le premier est son porte-parole, Diderot présente une idée à première vue paradoxale : le meilleur comédien n'est pas celui qui éprouve les sentiments du personnage qu'il incarne, mais celui qui les imite. Il se réfère à la différence entre la nature et l'art, compare le comédien au poète, au peintre, au musicien, et même généralise, disant : La sensibilité n'est guère la qualité d'un grand génie. Ce dialogue met en valeur un aspect fondamental de la création artistique : l'importance du travail conscient, des techniques et de la stylisation par rapport à l'inspiration et aux données de la vie.
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