Palme, Olof (Stockholm 1927 -id. 1986); hom me politique suédois.
Né dans une famille de la haute bourgeoise alliée à la noblesse germano-balte, P. découvre le socialisme dans une université américaine, en 1948. Secrétaire du Premier ministre social-démocrate Tage Erlander en 1953, député en 1957, ministre des Transports puis de l'Education, excellent administrateur, il succède à Erlander à la tête du parti puis, en 1969, du gouvernement. Chaud partisan des mouvements de libération du tiers-monde, il a fait scandale en manifestant en 1968 aux côtés de l'ambassadeur du Nord-Vietnam à Moscou. Au pouvoir, il donne aux Affaires étrangères une importance nouvelle en Suède, anime la commission du désarmement de l'ONU, prône le dialogue Nord-Sud, combat les interventions soviétiques à Prague, Varsovie ou Kaboul, tente juste avant sa mort une médiation entre Iran et Irak. À l'intérieur, malgré sa réputation d'arrogance, il sait composer, réussit à préserver le nucléaire
civil, contre son parti en moyennant quelques promesses pour le futur ; en revanche, il doit avaliser les « fonds salariaux », gérés par les syndicats mais prélevés sur les profits, et que son libéralisme économique de fond le poussait à refuser. Cependant, si son prédécesseur était à la fois le Suédois moyen et l'homme de la croissance économique, lui est plus admiré qu'aimé, et, surtout, la crise mondiale le met en difficulté ; l'opposition gagne les élections de 1976 et 1979, lui ne remporte que de justesse celles de 1982 et 1985. Il n'en incarne pas moins le modèle socialiste suédois, jusqu'à son assassinat par un inconnu, le 28 février 1986, alors qu'il sortait d'un cinéma et rentrait chez lui, comme d'habitude, à pied et sans garde du corps.
