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OUVERTE (MORALE)

OUVERTE (MORALE)

Expression employée par Bergson dans Les Deux Sources de la morale et de la religion pour désigner - en opposition avec « l’âme close », repliée sur ses préjugés - « l’âme ouverte », celle des héros et des saints, apte à la communication généreuse et à l’élan créateur, la « morale ouverte », celle de l’aspiration, contrairement à la « morale close » faite d’obligations et de tabous. « La société close est celle dont les membres se tiennent entre eux, toujours prêts à attaquer ou à se défendre [...] la société ouverte est celle qui embrasserait en principe l’humanité entière » (Bergson).

ouverte (morale), terme employé par Bergson, dans les Deux Sources de la morale et de la religion, pour caractériser la morale libre, « ouverte » aux valeurs universelles de l'humanité. — Elle caractérise les individus qui savent, par-delà les tabous et les préjugés sociaux (morale close), retrouver l'élan créateur de la vie, la mystique, l'amour et la sainteté. Parmi les « héros » de la morale ouverte, Bergson range Socrate (qui fit valoir la liberté de l'esprit), le Christ (qui révéla à l'humanité la valeur de la charité), Rousseau (qui, lui, révéla le sentiment de la nature).

OUVERT (adj.) 1. — Pour Bergson, ce qui est susceptible de dynamisme, d’évolution (morale, religion, société) ; opposé à clos. 2. — En gén., qualifie ce qui est susceptible d’évolution, d’adaptation, d’efforts extérieurs : un esprit ouvert. 3. — Formule ouverte : expression du calcul des prédicats contenant une ou plusieurs variables non liées par un quanteur (« x est un homme »). 4. — Intervalle ouvert : en topologie, ensemble des points d’un intervalle, à l’exclusion de ses bornes (opp. à intervalle fermé : ensemble des points qui contient les bornes).

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