Otton III ; marquis de Brandebourg [1220-1267].
Otton III ; marquis de Brandebourg [1220-1267]. O. règne de 1233 à 1258 avec son frère Jean Ier. Le droit d'aînesse s'applique dans le Brandebourg ascanien, fondé par Albert l'Ours, mais il n'y a guère de difficultés sérieuses entre les prétendants héréditaires au pouvoir ; l'aîné est chaque fois responsable devant le roi/empereur, les autres se consacrent au développement du pays qui, en particulier à l'époque des frères O. et Jean Ier, fait des progrès considérables. Après les partages de 1258 et de 1260, se forment deux branches : les Stendaliens (les fils de Jean) et les Salzwedeliens (les fils d'O.), mais elles sont indivises lors de l'inféodation. L'existence de cours différentes pèse pourtant sensiblement sur les finances. O. a épousé la fille du roi de Bohême Venceslas Ier, qui lui apporte en 1253 la Haute-Lusace avec Baut-zen et Görlitz. En 1256, après la mort de Guillaume de Hollande, il figure au nombre des candidats à la couronne royale allemande. Avec son beau-frère, Ottokar II, il prend part au conflit contre la Hongrie ; dès lors le Brandebourg ascanien reste avant tout fidèle aux Przemislides, notamment lors du conflit contre Rodolphe de Habsbourg. Son frère Jean, marié à une fille du roi du Danemark, a des visées sur la Poméranie, qui se concrétisent en 1238 dans un accord d'héritage, qui sera cependant ultérieurement une cause de difficultés entre la Marche asca-nienne et les pays de la Baltique. Les deux frères réussissent à arrêter au sud la progression des Wettin, à acquérir en 1236 le territoire de Stargard, où ils fondent en 1248 Neubrandebourg et, vers le milieu du siècle, à prendre aux Piast de Silésie les territoires de Lebus et Sternberg. L'Oder est ainsi atteinte et franchie ; la formation de la Nouvelle Marche, au-delà de l'Oder (Neumark), l'une des annexes du Brandebourg avec le Prignitz et l'Uckermark, montre la direction suivie par la politique territoriale des Asca-niens à cette époque. La colonisation allemande est particulièrement vigoureuse durant ces décennies. On attribue à O. et à son frère la fondation de trente villes. Span-dau est fondée en 1232, Francfort-sur-Oder en 1253, qui renforce la mainmise sur la terre de Lebus. Berlin et Colin sont fondées vers la même époque (la première n'est attestée dans les sources écrites qu'en 1237, la seconde en 1244). Bibliographie : C. Higounet, Les Allemands en Europe centrale et orientale au Moyen Age, 1989.
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