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Oraisons funèbres de Jacques-Bénigne BOSSUET, 1669-1670, Classiques Larousse

• Le genre de l'oraison funèbre est, pour Bossuet, l'occasion de faire réflexion sur les relations de l'homme avec Dieu et, quand il s'agit de grands personnages, de traiter de la politique et de l'histoire en les rapportant aux desseins de la Providence. En voici deux exemples. • Oraison funèbre d'Henriette de France (1669). Elle était fille d'Henri IV, femme de Charles Ier, roi d'Angleterre, décapité en 1649, mère de Charles II, rétabli en 1660. Elle s'était réfugiée en France en 1644 et y vivait depuis, mis à part une tentative de retour en Angleterre en 1660. Le thème initial est que Dieu fait la loi aux rois et leur donne de terribles leçons. Bossuet retrace la vie et les mérites de cette reine dans l'époque troublée de la révolution d'Angleterre et met les péripéties politiques en relation avec le schisme anglican qu'il réprouve : C'était le conseil (= le dessein) de Dieu d'instruire les rois à ne point quitter son Église. • Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre (1670). Fille d'Henriette de France, élevée en France, elle avait épousé le duc d'Orléans, frère du roi, et joué un rôle brillant à la cour de Louis XIV. Le point de départ de Bossuet est le mot de l'Ecclésiaste : Vanité des vanités, et tout est vanité. Il traite de ce qu'une mort soudaine a ravi à cette souveraine et dépeint l'émotion de la Cour, puis évoque ce qu'une sainte mort lui a donné. • On s'intéressera à l'unité de la pensée de l'orateur, que l'on retrouve identique dans son Discours sur l'histoire universelle et dans ses Sermons, ainsi qu'à l'harmonie souvent lyrique de son éloquence.

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