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OMBRE

« L’ombre personnifie tout ce que le sujet refuse de reconnaître ou d’admettre et qui, pourtant, s’impose toujours à lui, directement ou indirectement, par exemple les traits de caractère inférieurs ou autres tendances incompatibles ». Jung introduisit cette notion pour rendre compte : a) de la façon dont les composantes inconscientes diverses s’organisent en contre-position du Moi : elles prennent le plus souvent en projection et en rêve la figure de personnes de même sexe que le sujet, on peut donc suivre leur histoire au long d’une période ; b) des caractéristiques de leur intervention : elles mettent en cause l’image que le sujet avait de lui-même, la conscience de son identité, son ou ses systèmes de valeur ; c) du processus conflictuel typique de leur prise de conscience -. le sujet qui reconnaît son ombre passe par un morcellement et la perte de ses repères. Il apparut d’abord que l’ombre était formée par les mécanismes de refoulement, de défense et d’interdit. Mais Jung compléta progressivement cette analyse. Par le jeu des résistances, les facteurs d’évolution peuvent rester dans l’ombre. Elle comprend alors ce que le sujet a de meilleur. Lorsque des dynamismes inconscients, le plus souvent d’origine collective, commencent à être constellés mais n’ont pas encore l’intensité nécessaire pour devenir conscients, ils viennent également composer l’ombre. Enfin, la rencontre de l’ombre affronte au principe même de l’ombre la tendance du conscient à l’unilatéralité : la loi du Contraire, telle que toute position engendre sa contrepartie. Chaque individu, chaque groupe, chaque idéologie a son ombre.

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