Omar, Saïdou Tall, dit « El Hadj Omar » (Podor, Sénégal, 1797-Bandiagara, Mali, 1864) ; chef toucouleur.
Omar, Saïdou Tall, dit « El Hadj Omar » (Podor, Sénégal, 1797-Bandiagara, Mali, 1864) ; chef toucouleur. O., un Toucouleur de la région du Fouta Toro, sur le cours supérieur du Sénégal, est le dernier fondateur d'empire en Afrique occidentale avant la colonisation européenne. Musulman convaincu, il part vers 1830 en pèlerinage à La Mecque, ce qui lui vaut son surnom de « El Hadj ». Initié dans sa jeunesse à la confrérie Tidjaniya, il en devient le calife et tente de convertir le bassin du Niger ainsi que la région tchadienne, trouvant appui auprès des potentats de Bor-nou et de Sokoto. En 1848, il bâtit la forteresse de Dinguiraye près du Fouta Djalon, où il s'installe avec ses fidèles. Il achète des armes et organise une armée de fanatiques qui tente à partir de 1850 d'imposer la doctrine de Tidjaniya aux populations tant musulmanes que païennes des actuelles républiques du Sénégal, du Mali et de Guinée. Il soumet dans un premier temps les Mandingues et les Bambaras de Kaarta, mais il se heurte à partir de 1854 aux Français qui progressent vers l'intérieur à partir de leur ancienne colonie de la côte sénégalaise. Ne disposant pas d'artillerie, O. ne peut venir à bout des forts français, et le gouverneur du Sénégal Faidherbe parvient à faire lever le siège de Médine, dans le haut Sénégal (1857). O. se tourne alors vers l'est. En 1861, il prend Ségou, capitale des Bambaras, puis détruit le royaume peul de Macina (1862) dont il massacre les chefs. Il périt à son tour en 1864, victime du soulèvement des Peuls. Son fils Ahmadou maintient la domination sur Ségou, et pactise en 1890 avec les Français, qui n'en prennent pas moins sa capitale dix ans plus tard. Bibliographie : A.T. Mohammadou, La Vie d'El Hadj Omar. Qacida en Poular, transcription, trad. et notes par H. Gaden, 1935.
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