NIRVÂNA

NIRVÂNA. n.m. Terme sanskrit utilisé surtout dans le bouddhisme et qui désigne le salut. C’est, dans cette religion, la cessation des transmigrations, c'est-à-dire de la succession des existences. Le mot signifie exactement la disparition complète, l’extinction d’une flamme sur laquelle on a soufflé. Il désigne, dans le bouddhisme, la délivrance de la nécessité de renaître et de mourir, la fin de la douleur de toute existence, à laquelle on ne parvient qu’après s'être affranchi des passions et des erreurs qui condamnent l'être à une succession d'existences. — Schopenhauer, qui a une vue pessimiste de l'existence et a beaucoup médité sur les religions orientales, voit dans le nirvâna l'apaisement auquel l'homme parvient quand il s'est délivré de la volonté de vivre et des passions qui l'accompagnent.

nirvâna (mot sanskr. signif. évasion de la douleur), dans le bouddhisme, état suprême de l'esprit. — Défini par la cessation de la douleur, dont la forme la plus courante est le « désir » de posséder quelque chose dont on manque, le nirvâna est un état d'absence, non un pur néant. Lorsque l'âme y atteint, elle est alors délivrée de ce que la religion bouddhique appelle la « transmigration », du cycle perpétuel des réincarnations, qui affecte toute âme imparfaite. On atteint au nirvâna par un entraînement systématique du corps et de l'esprit (yoga). Ce terme de la religion bouddhique fut repris par A. Schopenhauer, dans son ouvrage le Monde comme volonté et comme représentation, pour désigner le renoncement au vouloir-vivre et la sérénité qui résulte de ce renoncement. La vie n'étant, pour Schopenhauer, qu'illusion et vanité, la sagesse ne pouvait consister qu'à y renoncer.

NIRVÂNA. n. m. (en sanscrit, «extinction»), (sens propre) Dans le bouddhisme, état suprême où l’être humain parvient à se libérer de la douleur en se libérant du désir; il atteint ainsi la sérénité suprême, vécue comme un anéantissement de soi dans l’âme collective. (sens courant) Bonheur parfait et permanent, sérénité de l’âme. J'ai atteint le nirvana! (L’emploi est souvent humoristique). N.B. Peut s’écrire sans accent circonflexe.