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NIETZSCHE (vie et oeuvre)

On a longtemps tenu Nietzsche pour le philosophe dont les idées inspirèrent l'idéologie nazie. Il n'en est rien. Tout au contraire, la pensée nietzschéenne défend la vie et non la mort telle qu'elle fut organisée dans les camps de concentration.


VIE


Nietzsche abandonne très tôt une carrière universitaire prometteuse. D'une santé fragile, il cherche tout au long de sa vie un lieu où vivre. La renommée vient alors que la maladie lui a fait perdre la raison.

Un jeune homme choyé et brillant
Naissance à Rôcken, en Saxe prussienne, d'un père pasteur luthérien. Ce dernier meurt alors que Nietzsche n'a que cinq ans. - Sa mère s'installe à Naumburg, ville dans laquelle il passera, en compagnie de sa soeur Elisabeth, une enfance pieuse.
1856-1864: Brillantes études littéraires à Pforta.

Études supérieures à Bonn puis à Leipzig.
1869: sans doctorat, sur simple recommandation, il est nommé professeur à l'université de Bâle. A cette époque, il se lie d'amitié avec Richard Wagner.

L'oeuvre et la folie
1872: Premier livre: La Naissance de la tragédie. - 1879: Pour des raisons de santé, Nietzsche renonce à sa carrière de professeur.
1879-1888: Nietzsche écrit l'essentiel de son oeuvre.
Frappé d'une paralysie générale, il perd la Raison. Son cerveau, pendant plus de dix ans, n'aura plus qu'une existence végétative.
1900: Nietzsche meurt, sans avoir eu connaissance du succès que vont connaître ses écrits à partir de 1890

OEUVRES

L'oeuvre de Nietzsche est l'une des plus importantes de toute l'histoire de la philosophie. Ses idées, exprimées dans un style éblouissant et souvent très caustique, bouleverseront un grand nombre de conceptions, notamment en matière de morale.

La Naissance de la tragédie (1872)
Dans ce livre, qui contient déjà en germe tous les grands thèmes de sa philosophie, Nietzsche étudie la tragédie grecque au travers de deux grandes figures mythiques: Dionysos, dieu qui représente l'ivresse, les débordements de la vie, et Apollon, qui - représente, au contraire, la beauté, la sérénité, l'apaisement.

Humain, trop humain (1880)
Le livre, comme bien d'autres, est constitué d'aphorismes qui vont de la courte maxime au fragment de plusieurs pages. Nietzsche y développe une genèse de la morale, du droit, de la justice.

Aurore (1881)
Nietzsche y dénonce les moraux, ceux du christianisme , de la morale, de la vie en société. Mais "Aurore", c'est aussi la naissance d'une nouvelle façon de voir, de concevoir «des vertus futures».

Le Gai-Savoir (1882)
Nietzsche aborde des questions concernant le but de l'existence, le but de la science, le sens de la création artistique, l'origine de la logique, la conception d'une nouvelle vie, plus grande, plus forte, plus noble.

Ainsi parlait Zarathoustra (1885)
L'oeuvre la plus célèbre de Nietzsche, d'un style d'une exceptionnelle envergure. Un prophète, Zarathoustra (le porte-parole de Nietzsche), vient parler aux hommes pour les éclairer et les sauver. Ces hommes, ce sont les hommes des temps modernes, médiocres, sans ambition, craignant les grandes aventures de l'esprit.

Par-delà le bien et le mal (1886)
Nietzsche fonde une nouvelle moralité qui se situe au-delà des anciennes conceptions du bien et du mal. Il s'en prend notamment au christianisme , dont la morale est une négation de la vie, une négation de la morale qu'elle incarne.

La Généalogie de la morale (1887)
Ouvrage d'une grande densité, composé de trois dissertations. Nietzsche cherche à comprendre l'origine des valeurs morales qui prônent le renoncement à la vie, aux instincts, et qui ont permis aux plus faibles de prendre la place des plus forts.

EPOQUE

Événements politiques
1861: Guillaume Ier, roi de Prusse. Émancipation des serfs en Russie.
1864: Création, à Londres, de la première Internationale.
1866: Unité de l'Allemagne.
1870: Guerre franco-allemande. Nietzsche, pendant une courte période, s'enrôlera en tant qu'ambulancier.
1871: La commune de Paris.
1882: La Triple-Alliance: Allemagne, Autriche, Italie.
1888: Guillaume II, empereur d'Allemagne.
Tout au long de sa vie, Nietzsche redoutera la montée du nationalisme en Allemagne.

Vie intellectuelle en Europe:
1852-1874: La Tétralogie de Wagner.
1859: Marx écrit la "Critique de l'économie politique". Charles Darwin publie "De l'origine des espèces".
1865: Introduction à la médecine expérimentale de Claude Bernard.
1866: "Crime et châtiment" de Dostoïevski.
1867: Le "Capital" de Marx.
1870: La peinture impressionniste est en plein essor.
1870-1886: Pasteur réalise l'essentiel de son oeuvre.
1886: premières études de Freud sur l'hystérie .

APPORTS

La finesse des analyses psychologiques de Nietzsche fait de lui un devancier de Freud. Ses critiques des valeurs morales chrétiennes et bourgeoises, bouleversent complètement les idées qui ont dominé le XIXe siècle.

Un psychologue d'une exceptionnelle acuité. Ce n'est pas assez que de dire qu'il devance Freud. Freud lui-même l'a avoué: s'il n'a jamais osé lire Nietzsche (il est plus que probable qu'il l'ait quand même fait…), c'est par crainte d'y trouver tout ce que lui-même avait eu tant de mal à découvrir.
La pensée nietzschéenne libère l'homme de la répression morale, sociale, religieuse, politique. C'est en quoi Nietzsche annonce le XXe siècle. Les événements de mai 1968 ne seront pas sans rapport avec sa philosophie. Influencés par Nietzsche, par Marx et par Freud, des intellectuels tels que Gilles Deleuze ou Herbert Marcuse conduiront les étudiants, les ouvriers, et finalement une grande partie de la population à descendre dans la rue pour revendiquer d'autres lendemains, d'autres valeurs, une nouvelle «aurore»: une existence plus conforme aux exigences de la vie libre.
Postérité/Actualité. Nietzsche mettra un certain temps à se faire connaître en France. A l'aube de la Deuxième Guerre mondiale, l'université française le tenait encore pour un poète, un homme de lettres, et non pour un philosophe à part entière. Après la guerre, son influence sera décisive. Gaston Bachelard, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Jacques Derrida s'inspireront tous de sa pensée, laquelle continue d'anticiper ce qui se passe aujourd'hui, éclaire les raisons pour lesquelles, de proche en proche, les sociétés occidentales traversent d'importantes crises.

Nietzsche et les nazis

Les termes que Nietzsche emploie pour définir sa «morale des seigneurs» ne comportent aucune ambiguïté. On ne s'étonnera donc pas que sa philosophie ait été récupérée par les nazis, qui y ont vu une justification de leurs propres idées de supériorité raciale. L'élitisme nietzschéen est danger eux en ce qu'il justifie la force et peut être revendiqué par n'importe quel brigand ou dictateur.

CITATION A RETENIR

«Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu’elles le sont.»

Il est difficile de résumer une pensée aussi multiforme et foisonnante que celle de Nietzsche, et cela d’autant plus qu’il revendique pour lui-même cette multiplicité de points de vue. Pourtant, la cohérence de sa pensée se manifeste davantage lorsqu’on met l’accent sur un certain nombre de concepts fondamentaux.

Héritier d’une tradition de la métaphysique allemande, qui de Leibniz à Schopenhauer en passant pas Schelling, fait de la force et de la volonté l’essence même du réel, Nietzsche soutient que tout ce qui est est « volonté de puissance ». Il le répète à de nombreuses reprises ; l’essence de l’être, le fond ultime de la réalité, l’essence du monde (etc.) est volonté de puissance. Les grandes catégories de la réalité se résolvent in fine dans la catégorie topique et fondamentale de la « volonté de puissance ». Toutefois, ce qu’est la « volonté de puissance » n’est pas aussi claire qu’il pourrait paraître au premier abord : il faut immédiatement mettre à l’écart le préjugé psychologique et anthropologique qui ferait de la volonté de puissance un simple appétit de pouvoir, voire un conatus au sens spinoziste. Il ne s'agit ni du désir de chaque individu de dominer son voisin ni d'une justification métaphysique de la lutte pour la vie. La volonté ne désigne pas un sujet et la puissance un objet que la volonté voudrait s’approprier. II s’agit bien plutôt de mettre en lumière un processus dans lequel la volonté tend à son augmentation et à son intensification à travers la puissance. En fait, la « volonté de puissance » n’est pas une ni consciente, mais multiple et sourde. Elle se manifeste de milles manières dans la réalité, qui est, selon Nietzsche, analysable à partir d’une morphologie de la volonté de puissance. C’est aussi une même force, mais organisée et se manifestant diversement, qui se dépense dans l’acte sexuel, dans la création artistique ou dans la production de pensée. La puissance n’est donc pas tant un but extérieur à la volonté que la loi de son développement ; vouloir, c’est vouloir son accroissement. En procède une douloureuse alternative : ou bien s’augmenter, se dépasser, se surmonter ou bien décliner, périr, dégénérer. Essentiellement réflexive, tournée vers elle-même, la volonté de puissance conditionne cet infinie volonté de se dépasser. Le surhomme est dans cette perspective la figure que l’homme doit se donner comme but pour se dépasser.

C’est à ce titre que Nietzsche propose un renversement de toutes les valeurs. Selon lui, la civilisation occidentale ne peut plus se développer sur les valeurs qu’elle s’est donnée à elle-même : le nihilisme, c’est-à-dire la dévalorisation de toutes les valeurs, le règne de l’« à quoi bon » et le fait que l’on ne peut plus éprouver immédiatement la valeur des valeurs que l’on prétend soutenir exige une attitude nouvelle à l’égard de toute axiologie : les tables anciennes devront être rejetées. À la place de ces valeurs périmées, il faut instituer des valeurs qui renforcent la vie et qui créent un accroissement du sentiment de puissance. Pour cela, il faut se débarrasser du poids et de la négativité des anciennes valeurs ; ce qui impose de les envisager de manière critique, et d’en faire, à la manière des philosophes anglais mais sans leurs préjugés, la généalogie. L'objectif est donc, par le biais de la généalogie, de retrouver les valeurs voulues par la volonté forte et active. Cela passe par une lutte contre le faible qui a érigé son impuissance en règle et son ressentiment en mauvaise conscience. La volonté de puissance exige de l’humanité , selon Nietzsche, la définition d’un nouveau but et l’ouverture d’un nouvel horizon : c’est la fonction du surhomme.

Cette structure de la volonté de puissance, Nietzsche l’avait dégagée, sans toutefois l’avoir encore nettement thématisée, lorsqu’il analysait, dans le domaine de fart, le conflit de l'apollinien et du dionysiaque. La Naissance de la tragédie met en lumière cette double aspiration contradictoire et conflictuelle qu’est le ressort de toute création artistique. La dimension apollinienne est aspiration à la forme et à la fixation du rapport de puissances, quête d’équilibre en sorte. La dimension dionysiaque est elle, essentiellement surgissement et bigarrure, force brute et déséquilibrante. On le voit, l’esthétique de Nietzsche répond à sa philosophie ; ajoutons enfin l'extrême valorisation de la figure de l’artiste, du créateur de formes nouvelles qui n’est pas, à la manière de bien des philosophes, un contemplateur de la vie.

Textes importants de Nietzsche

NIETZSCHE (Friedrich) : 1844-1900 Philosophe allemand. Né à Rökken, en Prusse, il fit des études de philologie à Leipzig et fut profondément marqué par la lecture de Schopenhauer. Nommé à 25 ans professeur de philologie à l'Université de Bâle, il se lia avec R. Wagner. En 1878, il quitta son poste pour raison de santé, se brouilla avec Wagner, et voyagea, dans le sud de la France et en Italie. Sa maladie (peut-être d'origine syphilitique) s'aggrava et en 1889, à Turin, il fut frappé d'une crise de folie dont il ne devait plus sortir. Il mourut à Weimar. S'élevant contre une philosophie des essences fixes et éternelles, Nietzsche rejette l'Être de Parménide au profit du Devenir d'Héraclite. Le monde n'est que le flux du devenir, il est Volonté de puissance. C'est la raison pour laquelle il ne saurait y avoir de Vérité ni de Bien, ni aucun Idéal, puisque l'Idéal est la croyance à l'Être. Il n'y a donc pas de valeur morale absolue, et la vérité n'est qu'une illusion. Nietzsche pose la prééminence de l'inconscient (au sens de Schopenhauer) sur le conscient (la conscience n'étant qu'un épiphénomène), de l'instinct sur la raison, et dénonce la mémoire. Philosophe, poète et philologue allemand (1844-1900), l'un des penseurs les plus provocateurs et les plus influents du XIXème siècle. Vie et oeuvre: Nietzsche est né le 15 octobre 1844 à Rocken, en Prusse. Il a cinq ans quand son père, un pasteur protestant, meurt; il est élevé par sa mère, le foyer comprenant en outre deux tantes et sa soeur. Il étudie la philologie classique aux universités de Bonn et de Leipzig. Il est nommé professeur de philologie classique à l'université de Bâle à l'âge de 24 ans. Pour des raisons de santé, il doit démissionner en 1879. Il a une mauvaise vue et souffrira de migraines tout au long de sa vie. Dix ans plus tard, il est atteint de crises de démence, dont il ne guérira jamais. Il meurt à Weimar le 25 août 1900, après plusieurs années de paralysie partielle ou complète. Nietzsche est influencé par les philosophes grecs, notamment Platon et Aristote, mais aussi par le philosophe allemand Arthur Schopenhauer, par la théorie de l'évolution et par son amitié avec le compositeur allemand Richard Wagner. Auteur prolifique, il écrit plusieurs oeuvres importantes dont "La Naissance de la Tragédie" (1872), "Ainsi parlait Zarathoustra" (1883-85), "Par-delà le Bien et le Mal" (1886), "La Généalogie de la Morale" (1887), "L'Antéchrist" (1888), "Ecce Homo" (1889) et "la Volonté de Puissance" (rassemblement posthume de textes épars, 1901). Ces oeuvres son marquées par l'utilisation de formes poétiques et par l'introduction, dans le domaine de la réflexion philosophique, d'une nouvelle stylistique, fondée sur l'usage de l'aphorisme. L'une des thèses fondamentales de Nietzsche est que les valeurs traditionnelles (représentées essentiellement par le christianisme) ont perdu leur pouvoir sur les individus. Il l'exprime par la proclamation que "Dieu est mort". Il est convaincu que les valeurs traditionnelles représentent une "moralité d'esclave", une moralité créée par les faibles qui préconisent la bienveillance parce qu'une telle attitude sert leurs intérêts. Nietzsche prétend que de nouvelles valeurs peuvent être créées pour remplacer les anciennes; cette théorie conduit au concept de "surhomme". Selon Nietzsche, les masses, qu'il appelle le troupeau, se conforment à la tradition alors que le surhomme à venir est sûr de lui, indépendant et individualiste. Le surhomme ressent tout profondément, mais ses passions sont contrôlées par la raison. Tourné vers le monde réel plutôt que vers les récompenses de l'autre monde promises par la religion, le surhomme met fin au nihilisme des valeurs et affronte la vie avec les souffrances qu'implique l'existence humaine. Le surhomme est créateur de valeurs, il est le créateur d'une "moralité de maître" qui reflète la force et l'indépendance de celui qui s'est libéré de toutes les valeurs traditionnelles, à l'exception de celles qu'il juge valides. Selon l'une de ses célèbres métaphores, le chameau, qui porte sur son dos toutes les valeurs négatives accumulées par l'histoire de l'Occident (et dont la figure emblématique pourrait être Hegel, l'une des cibles principales de Nietzsche), a laissé place au lion, l'animal de la révolte, en qui s'est finalement révélé l'enfant, qui joue et qui crée avec l'innocence d'une nouvelle ère qui s'ouvre devant lui. Nietzsche affirme que tout comportement humain est motivé par la volonté de puissance. Dans son aspect positif, la volonté de puissance n'est pas seulement le pouvoir sur les autres mais surtout le pouvoir sur soi-même qui est nécessaire à la créativité. Une telle puissance se manifeste dans l'indépendance, la créativité et l'originalité du surhomme. Nietzsche dénie explicitement l'existence jusqu'à présent de tels surhommes, mais il cite plusieurs personnages susceptibles de servir de modèle dans ce sens, comme Socrate, Jésus, Léonard de Vinci, Michel-Ange, Shakespeare, Goethe, Jules César et Napoléon. Le concept de surhomme a souvent été interprété comme impliquant des rapports de maître à esclave dans la société, assimilables à une philosophie totalitaire. De nombreux philosophes rejettent cette interprétation, qu'ils attribuent à une mauvaise compréhension de l'oeuvre de Nietzsche, ainsi qu'à la récupération que sa soeur a pu en faire au profit des théories racistes du pangermanisme. La philosophie de Nietzsche, qui procède à une archéologie généalogique de l'ensemble de nos valeurs, est aussi remarquable pour sa déconstruction des principaux concepts de la métaphysique, rigidifiés par l'histoire et l'enseignement de la philosophie classique, celle-ci étant marquée par une incurable "croyance en la grammaire". Ainsi, dans une critique célèbre de Descartes, Nietzsche nous montre comment l'évidence du "cogito ergo sum" (ou du "je suis, j'existe") repose en fait sur une pure association linguistique, le lien entre sujet et verbe. La remise en question de la coupure âme / corps et de l'unité irréductible du sujet préfigure en bien des points les bouleversements qu'apportera la psychanalyse freudienne. Son approche relativiste de la coupure entre le Bien et le Mal propose l'avènement d'une autre morale. L'influence de Nietzsche: Apprécié en tant qu'écrivain, Nietzsche a exercé une profonde influence sur la littérature allemande ainsi que sur la littérature et la théologie françaises. Ses concepts ont été examinés et discutés par les philosophes allemands Karl Jaspers et Martin Heidegger, ainsi que par le philosophe juif allemand Martin Buber, le théologien germano-américain Paul Tillich, et les écrivains français Albert Camus et Jean-Paul Sartre. Le mot de Nietzsche "Dieu est mort" est repris après la deuxième guerre mondiale par les théologiens extrémistes Thomas J. J. Altizer (1927-) et Paul Van Buren (1924-), qui tentent d'adapter le christianisme aux idées des années 1960 et 1970. Plus récemment, Gilles Deleuze a proposé une relecture radicale de l'oeuvre de Nietzsche qui a profondément renouvelé le champ des études nietzschéennes.




[…] la pensée, elle doit fournir les réflexions propres à l’action morale. La démarche de Nietzsche inaugure la mise en cause des systèmes, comme si toute pensée, par sa cohérence, avait une […]



[…] éclairant notre existence dans le monde ne va nullement de soi (§ 5) : on parle alors, avec Nietzsche, de nihilisme. Ce philosophe a décrit l’étape nihiliste qui est la nôtre (Conclusion).I […]



[…] pas dans l’excès inverse des philosophies de l’anti-cogito, qui considèrent, comme Nietzsche par exemple, que «ça pense en moi». Il propose un «cogito militant et blessé». Blessé par un […]



[…] et personne“, tome II, PUF, 1950)IX — L’oubli comme gardien de la vie : NietzscheNietzsche a bien souligné la fonction positive de l’oubli. Il n’est pas une simple force […]



[…] Nietzsche parle d’«instinct». Freud préférera la notion de «pulsion» laquelle est moins ambiguë. L’instinct appartient en propre au monde animal. La pulsion désigne des élans vitaux se situant à la limite du biologique et du psychologique. […]

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