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NIEL, Adolphe

NIEL, Adolphe (Muret, 1802-Paris, 1869). Maréchal de France. Après avoir pris part en 1855 à la guerre de Crimée et aux batailles de Magenta et de Solférino, il fut nommé ministre de la Guerre par Napoléon III (1867) et tenta, à ce poste, la réorganisation de l'armée que sa mort laissa inachevée. Il créa notamment la garde nationale mobile, armée de seconde ligne, conscient de la nécessité de constituer des réserves mobilisables en temps de guerre. Voir Italie (campagne d', 1859). NIETZSCHE, Friedrich (Rôcken, Thü-ringe, 1844-Weimar, 1900). Philosophe allemand. Sa pensée, incomprise (elle fut entre autre « récupérée » par l'idéologie nazie), exerce aujourd'hui une autorité universelle, qui fait de Nietzsche l'un des plus vastes esprits du xixe siècle. Né d'un père pasteur qu'il perdit très jeune, il fut élevé par sa mère dans un milieu de femmes pieuses et fit des études de philologie et de philosophie. Professeur de philologie à l'université de Bâle, la maladie l'obligea à renoncer à sa chaire et il mourut dans un état proche de la démence après avoir séjourné à Rome, Gênes, Nice et Sils Maria. Il fut l'ami de Richard Wagner puis se brouilla avec lui. Contre Socrate, ami de la sagesse et ennemi des passions, contre les bases kantiennes de la connaissance, le rationalisme scientiste, le christianisme (« morale d'esclave »), le socialisme, le nihilisme, Nietzsche prôna le vouloir-vivre et la « volonté de puissance ». L'homme doit se dépasser, c'est-à-dire exercer la puissance de sa volonté et conquérir sa liberté en s'affranchissant des valeurs établies. Il prophétisa la venue du « surhomme », mais comme un idéal. S'exprimant par des aphorismes cinglants et ravageurs, il fut notamment l'auteur de La Naissance de la tragédie (1871), Le Gai Savoir (1882), Ainsi parlait Zarathoustra (1883), Par-delà bien et mal (1886), Le Crépuscule des idoles (1889).

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