Névrose obsessionnelle
Névrose obsessionnelle Catégorie de névrose isolée par Freud, caractérisée par la présence de symptômes compulsionnels, pensées obsédantes, compulsions à accomplir certains actes, etc., avec lutte contre ces pensées, présence de rituels et importance du doute et des scrupules. Au-delà du tableau clinique, il s’agit d’une structure, caractérisée par des mécanismes de défense qui consistent en un déplacement de l’affect sur des représentations éloignées du conflit originaire. Les défenses les plus fréquentes sont l’isolation, l’annulation rétroactive, etc. D’autre part, sur un plan génétique, la névrose obsessionnelle apparaît comme l’effet d’une fixation au stade anal du développement. Ce terme est également traduit par névrose de contrainte qui est plus proche du terme allemand, mais le terme d’obsession continue à s’imposer puisque c’est celui que Freud avait proposé dans un article écrit directement en français en 1895 qui s’intitulait « Obsessions et phobies ». Ces patients sont des «penseurs», occupés par un doute permanent. Ils ont conscience de leurs troubles et ce trait distingue leurs symptômes d’un délire. Il n’y a dans la névrose obsessionnelle, à la différence de l’hystérie, pas de troubles de conversion somatique, c’est une maladie de la pensée. Dans ses premiers travaux, Freud avance que l’étiologie de la névrose obsessionnelle est une scène de séduction sexuelle précoce vécue activement avec plaisir. Ce qui rend compte de l’importance du sentiment de culpabilité chez ces patients. L’obsessionnel a une mère avec qui la relation a été satisfaisante, mais qui ne vit plus son enfant comme pouvant la satisfaire. Il va alors tenter en permanence de venir occuper la place qui serait celle de l’amour de la mère. Cette place est celle du phallus imaginaire avec lequel il entretient une rivalité constante. Mais la façon dont ces sujets orientent leur vie fait que là où l’hystérique maintient son désir comme insatisfait, l’obsessionnel le situe comme impossible.