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Neutralité

Neutralité Qualité de la position de l’analyste dans la cure. S’il n’incombe pas à l’analyste de diriger la vie de son patient, mais de diriger la cure, il ne peut le faire en fonction de valeurs sociales, morales, religieuses, etc., auxquelles il adhérerait éventuellement. Il n’y a pas d’idéal de la cure analytique mais une visée, ce qui explique que l’analyste ne fera pas de promesses et ne prodiguera pas de conseils. L’importance historique de cette notion tient au fait qu’il s’agit de marquer la différence d’avec la pratique antérieure de l’hypnose où dominait l’exercice de la suggestion. Cette position n’est pas sans rapport avec l’attention flottante où l’analyste ne donne pas de privilège à tel ou tel fragment du discours de son patient. Mais cette notion n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Si l’analyste se doit d’être neutre par rapport aux idéaux sociaux, il ne peut l’être par rapport à l’orientation de la cure. Lacan soulignait qu’elle était une opération éthique qui consistait à convertir le sujet au langage de son désir.

neutralité, état d’une personne qui ne prend pas parti. Dans la cure psychanalytique, le thérapeute écoute, observe et essaye de comprendre son patient. Il ne révèle rien de lui-même et ne reflète rien d’autre que ce qui lui est montré. Il ne conseille pas et ne juge pas, afin de donner au sujet une liberté et une sécurité totales.

NEUTRALITE. Attitude du psychanalyste durant la cure type. Techniquement, cette « neutralité » est fondamentale ; elle permet une « écoute » qui ne soit ni < directive > ni infiltrée par les présupposés idéologiques de l’analyste. NEUTRALITÉ Attitude que doit adopter l’analyste pendant la cure, et qui lui interdit d’orienter le travail analytique en fonction de valeurs personnelles, d’intervenir dans les décisions concernant la vie du patient, ou de privilégier tel ou tel élément dans les paroles de l’analysé.


NEUTRALITE ACT. Loi votée sous la présidence de Franklin D. Roosevelt par le Congrès des États-Unis en 1935 et destinée à tenir les États-Unis à l'écart d'une guerre éventuelle en Europe. Votée lors de la crise internationale provoquée par l'affaire d'Éthiopie (agression de l'Italie de Mussolini), cette loi décrétait l'embargo sur les armes et les munitions à destination de tout pays en guerre. Cependant, face à la montée des tensions internationales, Roosevelt obtint du Congrès, en 1939, un amendement à la loi de neutralité ; la vente d'armes aux belligérants était autorisée à condition que ces derniers paient comptant et assurent eux-mêmes le transport (cash and carry). Cette disposition devait avantager des puissances maritimes comme la Grande-Bretagne et la France. La loi de neutralité fut rendue presque caduque par la loi prêt-bail de 1941. Voir Isolationnisme.

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