narco-analyse

narco-analyse, procédé d'analyse de l'inconscient par l'injection d'un narcotique qui entraîne dans l'individu une diminution du contrôle de soi. — L'emploi de narcotiques (en général, le penthiobarbital ou l'amobarbital) sert au dépistage de la simulation ou des pseudo-maladies (provoquées par l'hystérie) ; il plonge le sujet dans un état de demi-sommeil qui favorise les « confessions » involontaires. Certains psychiatres pensent pouvoir découvrir ainsi les tendances affectives profondes du sujet et la cause des troubles ou des problèmes « conflictuels » qui sont responsables des comportements (névrotiques. La narco-analyse fut employée, pendant la Seconde Guerre mondiale, par la police allemande pour obtenir des aveux de prisonniers, de résistants, d'espions véritables ou supposés. On a parlé de « sérum de vérité ». En fait, le procédé n'a pas une efficacité absolue : un individu fermement décidé peut garder un certain contrôle de soi et conserver un secret. Le sujet peut aussi être suggestionné et donner des réponses que l'examinateur a induites. L'Ordre des avocats et l'Académie de médecine ont pris position contre la méthode de narco-analyse, qui porte assurément atteinte à l'intégrité de la personne humaine. Il faut finalement distinguer, comme l'a fait le tribunal correctionnel de la Seine, dans son arrêt du 23 février 1949, entre l'interrogatoire policier sous narco-analyse (qui est condamné) et le procédé psychiatrique de narco-analyse, qui permet, sous la garantie du secret médical, le diagnostic d'un trouble psychique et qui peut ainsi déterminer, pour le bien de l'individu, une thérapeutique ayant des chances accrues de succès, nation, depuis le XVIIIe siècle, ensemble des citoyens qui, de leur propre consentement, désirent vivre en commun. — La nation se distingue de l'Etat (organisme de gouvernement et d'administration) : la nation est l'ensemble des individus, de toute classe, qui exercent leur suffrage lors des référendums ou des élections législatives. La nation désigne le corps social tout entier. L'Etat et le gouvernement ne font, en principe, et dans les meilleurs cas, que représenter la nation et réaliser ses volontés fondamentales. On ne peut parler d'un Etat « représentatif > de la nation que dans les pays démocratiques, où les élections sont libres, et les citoyens, dégagés de l'emprise d'un régime policier fondé sur un parti unique.

  NARCO-ANALYSE. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’utilisation en chirurgie de substances narcotiques euphorisantes (pentothal, amital) a permis au médecin de constater un curieux phénomène. Le sujet soumis à ce genre d’anesthésie après obnubilation partielle de la conscience, pouvait communiquer avec un interlocuteur. Il pouvait évoquer son passé, extérioriser ses conflits et ses tendances (Sutter). Du fait de l’abolition de son contrôle le sujet se libérait des éléments restés jusqu’alors inconscients ou incompris. On obtenait ainsi des guérisons notables, spécialement dans la névrose traumatique. Mais, le sujet étant à moitié endormi au moment où il avance ce matériel enfoui, il ne peut pas suivre le processus évolutif d’une prise de conscience qui est à la base de toute psychothérapie s’inspirant de la psychologie des profondeurs. Le procédé est donc peu utilisé chez les psychothérapeutes. Il est également rejeté en médecine légale, considéré comme effraction psychologique. De toute façon, il ne saurait être employé qu’avec l’accord du sujet.