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NANTES (Édit de, 1598)

NANTES (Édit de, 1598). Édit signé à Nantes le 13 avril 1598 par Henri IV, afin de pacifier les conflits religieux. En fixant le statut des protestants en France, l'édit donnait, au moins provisoirement, l'exemple unique en Europe de la tolérance pour tous. Les concessions accordées aux protestants étaient considérables. Ils obtenaient, sur le plan religieux, la liberté de culte dans les lieux où la Réforme avait été établie avant 1597 dans deux villes ou villages par bailliage (mais non dans Paris et ses environs). L'égalité civique avec les catholiques était reconnue ainsi que le libre accès à toutes les charges publiques. Une amnistie pleine et entière était accordée à tous ceux qui avaient pris les armes lors des guerres de Religion. Des chambres mi-parties, formées par des magistrats appartenant aux deux confessions, étaient créées pour juger les affaires où les protestants étaient impliqués. Ces derniers se virent enfin accorder des garanties territoriales - plus de cent villes, ou « villes de sûreté » - parmi lesquelles La Rochelle, Saumur, Montauban et Montpellier. Par ces garanties militaires, l'édit instituait un véritable État dans l'État, ce qui suscita l'opposition des parlements lorsqu'ils durent l'enregistrer, puis celle de Richelieu qui, par la paix d'Alès (1629), enleva aux calvinistes leurs places de sûreté. Voir Calvinisme, Nantes (Révocation de l'édit de), Protestantisme. NANTES (Révocation de l'édit de, 1685). Édit signé par Louis XIV à Fontainebleau, qui abolissait tous les avantages accordés par Henri IV aux huguenots (édit de Nantes, 1598). L'unité de foi, ciment de l'unité politique constituant une préoccupation majeure pour la royauté, la lutte pour l'élimination progressive du protestantisme avait commencé dès le début du règne. L'édit de Fontainebleau interdisait le culte protestant, ordonnant la démolition des temples, la fermeture des écoles réformées, l'obligation du baptême et du mariage catholiques. La révocation, si elle fut bien accueillie par la majorité catholique du pays, provoqua une émigration massive des protestants (plus de 200 000) vers les pays de même religion (Prusse et Hollande) où ils fondèrent des foyers d'hostilité à la France. Les exilés réformés appartenant surtout aux professions libérales et aux métiers du négoce ou de l'artisanat, le royaume perdit ses éléments économiques dynamiques.

ÉDIT DE NANTES (promulgation de I') • 13 avril 1598 Alors que la paix est presque totalement revenue aux frontières, Henri IV décide de mettre aussi un terme aux luttes intestines qui, depuis plus de trente ans, font le malheur du pays. À cet effet est rédigé un édit de pacification qui reprend à peu près celui de Poitiers (1577). Ses quatre-vingt-douze articles vont instaurer une tolérance réciproque entre catholiques et protestants. Sa signature, le 13 avril 1598, lors d’un voyage à Nantes (d’où son nom), ramènera la paix religieuse, aura des conséquences sociales et politiques importantes dans le pays, jusqu’à ce que Louis XIV décide son abrogation (voir Révocation de l’édit de Nantes).


RÉVOCATION DE L'ÉDIT DE NANTES • 18 octobre 1685 Suite à la promulgation de l’édit de Nantes (1598), les protestants ont connu une relative tranquillité. Mais, à partir de 1679, Louis XIV va prendre une série de mesures vexatoires à leur encontre, qui déboucheront, le 18 octobre 1685, sur une décision extrême. Considérant que, dans une monarchie absolue de droit divin, le peuple ne peut avoir d’autre religion que celle du souverain, il prononce la révocation de l’édit de Nantes. La religion réformée devient illégale en France. Aussitôt, 200 000 (ou 300 000) protestants prennent le chemin de l’exil, tandis que d’autres préfèrent la révolte. Quoique bien accueillie par une large majorité de la population, cette décision aura des conséquences énormes : elle prive le pays d’une force vive, finit d’indisposer une bonne part de l’Europe contre la France et va mettre plusieurs provinces à feu et à sang.

L’édit de Milan, en 313, connu aussi sous le nom d’édit de Constantin, permet aux chrétiens de sortir des catacombes. En effet, depuis sa naissance, au 1er siècle, le christianisme n’a cessé de s’étendre. Son enseignement sur l’égale dignité des hommes a séduit les esclaves et les milieux les plus pauvres. Prônant un dieu unique, il a attiré les esprits brillants, des classes moyennes à l’aristocratie. Pourtant les chrétiens, refusant le culte impérial, ont longtemps été interdits et obligés de se cacher.

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