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MYTHOLOGIE

MYTHOLOGIE. n. f 1° Ensemble des mythes d'une civilisation donnée, des légendes propres à un peuple.
2° Ensemble mythique caractérisant un objet, une notion, une réalité, un personnage, tels qu'ils peuvent être perçus ou présentés. La mythologie du steak-frites en France. La mythologie du sport. La mythologie du battant. Ce sens correspond assez bien à ce qu'a voulu analyser Roland Barthes.
3° Étude critique des mythes, science des mythologies (au sens n° 1).

mythologie


Ensemble des mythes propres à un peuple ou à une culture déterminée. De Frazer à Lévi-Strauss l’attitude des ethnologues en face de la mythologie a connu de grandes variations. Pour les auteurs influencés par les théories évolutionnistes, les mythes étaient le témoignage d’une recherche, d’un essai d’explication du monde restée au niveau d’une analyse confuse élaborée par la pensée irrationnelle et fruste des « primitifs ». Pour Malinowski et l’école fonctionnaliste, au contraire, la fonction du mythe n’était pas d’expliquer mais de codifier et d’imposer des croyances visant essentiellement à perpétuer l’ordre social existant. A cette conception pragmatiste s’oppose celle de l’école française illustrée par Griaule qui voyait dans la mythologie d’un peuple un système cohérent à partir duquel étaient pensés et réalisés la plupart des aspects de la vie sociale. Selon lui, la société s’efforcerait d’organiser son monde concret en fonction de sa mythologie. De son côté, le structuralisme a d’abord considéré la mythologie comme un système indépendant dont il fallait chercher les propriétés intrinsèques avant de lui assigner une fonction sociale ou avant de le soumettre à des jugements de valeurs. Ainsi Lévi-Strauss a montré que la mythologie de chaque culture jouait logiquement sur un certain nombre de catégories justiciables d’opérations formelles entre les mains de l’analyste, et qu’elle mettait donc en œuvre un processus intellectuel commun à l’ensemble de l’humanité.

 

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