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MUSSOLINI Benito

MUSSOLINI Benito. Homme d’Etat et journaliste italien. Né à Dovia di Predappio (Emilie) le 29 juillet 1883, mort à Guilino di Mezzagra (Lombardie) le 28 avril 1945. Issu de l’une des régions les plus anarchisantes d’Italie, instituteur dès 1901, il exerce d’abord son métier en Suisse, d’où il est expulsé (1902), puis, après un intermède en Italie, dans le Trentin encore autrichien, d’où il est également expulsé (1909). Membre du parti socialiste, il assume à partir de 1912 la rédaction en chef de l'Avanti, puis, préconisant l’entrée en guerre de l’Italie auprès des Alliés, il est exclu du parti, fonde son propre journal, Il popolo d’Italia et, engagé volontaire, est blessé en 1917. Deux ans plus tard il participe à la création des « faisceaux » d’anciens combattants, s’assurant, grâce à son journal, la primauté au sein du mouvement qu’on nommera « fasciste ». Député de Milan en 1921, il devient l’année suivante Premier Ministre et instaure une dictature qui durera vingt ans : on en connaît les suites et la conclusion misérable. Du temps de son « règne », on a publié de nombreux volumes contenant ses discours et proclamations (dont il était fort prodigue) et qui concernent spécifiquement ses activités gouvernementales — La Doctrine du fascisme (1936) — un avant-goût en ayant été donné dès 1921, avant même la « marche sur Rome », avec ses Discours politiques. Au nombre de ses publications de jeunesse, on compte Le Trentin vu par un socialiste [1911], ainsi que deux essais sur Jean Huss (1913) et sur Jean Jaurès (1917), et, daté d’avant 1914, un méchant roman-feuilleton La Maîtresse d’un cardinal Toutefois, c’est dans Mon journal de guerre [1923], que l’on peut trouver une expression plus efficace de sa personnalité, et surtout dans son œuvre de journaliste, sans doute largement démagogique, mais non dépourvue d’une alacrité nerveuse, notamment dans Batailles journalistiques [1927] : nulle cohérence idéologique sans doute, dans le passage de l’extrême gauche à l’extrême droite, du républicanisme à la stricte observance monarchiste, mais quelque talent au service (partial et ambitieux) de « l’histoire immédiate ». Au temps de l’agonie de la « Républiquette » de Salô, Mussolini reprendra sa plume de journaliste, dans le Corriere della Sera, et ses derniers articles seront réunis dans Le Temps du gourdin et de la carotte [1944].

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