MUSÉE, MUSES, MYRRHA, MYRTILOS
- MUCIUS SCAEVOLA. Ayant décidé de tuer le roi étrusque Porsenna, qui assiégeait Rome, le Romain Mucius se glissa un jour dans le camp ennemi, mais il se trompa de personne et tua un des officiers du roi. Arrêté aussitôt et conduit devant Porsenna, il plaça sa main droite sur un brasero apporté là pour un sacrifice et la laissa se consumer sans rien dire, pour bien montrer aux ennemis qu’un Romain n’a peur de rien. Séduit par cet acte de courage, Porsenna rendit la liberté à Mucius. Ce dernier, avant de partir, avertit Porsenna que trois cents autres Romains étaient prêts à l'assassiner. Effrayé, le roi demanda alors la paix et leva le siège. Vénéré comme un héros, Mucius, qui avait perdu la main droite dans cette aventure, mérita le surnom de Scævola (« le Gaucher »).
- MUSÉE. Fils d’Orphée ou d’Eurnolpos, et de la déesse Séléné, Musée appartient à la génération des poètes mythiques de Thrace, qui jouèrent un rôle important dans la fondation des mystères et la création de la secte orphique. On attribuait à Musée divers ouvrages sur les dieux, l’initiation mystique et l’invention de nouvelles formules de purification. On disait qu’Héraclès s’était adressé à lui pour se faire admettre, à Eleusis, au nombre des initiés aux Mystères.
- MUSES. Selon Homère, les Muses étaient les déesses qui inspiraient les chants. Au VIIIe siècle, cependant, elles ne possédaient pas encore d’attributions très précises. En revanche, un siècle plus tard, leurs caractères sont, dans la Théogonie d’Hésiode, plus nettement définis. Filles de Zeus et de Mnémosyne (la Mémoire), au nombre de neuf après avoir été primitivement trois, elles président aux différentes formes de la poésie. A Clio revient l'Histoire, à Euterpe la Poésie lyrique, à Thalie on attribue la Comédie, à Melpomène la Tragédie; Terpsichore inspire la Danse, Érato la Poésie érotique, Polhymnie l’Hymne; à Uranie on accorde I'Astronomie et à Calliope, la Poésie épique. Leur cortège est précédé par Apollon, qui reçoit, en cette occasion, le surnom de « Musagète ». Leurs demeures sont multiples et correspondent le plus souvent à des lieux de culte ou à des légendes. Elles habitent l’Olympe et distraient les dieux de leurs chants, mais elles ont sur la Terre des lieux de prédilection comme le mont Piéros, en souvenir des neuf filles du roi de Macédoine Piéros, qui voulurent rivaliser avec elles et qui furent, en punition, changées en pies par Apollon. Les poètes venaient également chercher l’inspiration sur le mont Hélicon et auprès des fontaines sacrées d’Aganippé et d’Hippocrène, où, dit la légende, séjournaient parfois les Muses. Celles-ci furent identifiées par les Romains avec les Camènes.
- MYRMIDONS. Ce peuple de Phthiocide, en Thessalie, était appelé de la sorte en l’honneur du roi Myrmidon, dont la mère, Euryméduse, fut séduite par Zeus. Mais une autre tradition, plus connue et plus ornée, rapporte une légende qui explique l’étymologie du mot grec myrmidons (en grec, murmêkès, «fourmis »). Autrefois, sur l’île d’Égine, régnait le roi Éaque, fils de Zeus et d’Égine, Héra, qui supportait mal les infidélités de son époux, voulut punir le fils adultérin de celui-ci. Elle dépêcha sur son royaume une peste qui en fit périr tous les habitants. Affolé, Éaque, se voyant roi privé de sujets, courut au temple de Zeus, son père, et le supplia de repeupler son île. Le même soir, il rêva que des fourmis étaient changées en créatures humaines. Le lendemain matin, son fils Télamon vint le réveiller et lui montra au loin une multitude armée qui s’approchait de son palais. Toutes les fourmis de l’île avaient, en effet, été transformées en guerriers. Commandés par Pélée, fils d’Éaque, les Myrmidons émigrèrent en Thessalie, et, sous la conduite d’Achille, se comportèrent avec bravoure durant le siège de Troie.
- MYRRHA. Le roi de Chypre Cyniras prétendit un jour que la beauté de sa fille Myrrha (ou Smyrna) surpassait celle d’Aphrodite. La déesse se vengea de cette insulte : Myrrha conçut en effet un amour incestueux pour son père et, une nuit, se glissa dans sa couche. Cyniras engendra ainsi un fils, qui était également son petit-fils, le célèbre Adonis. Réalisant son crime, le roi chassa sa fille de son palais. Parvenue au sommet d’une colline, la malheureuse jeune femme fut changée en arbre à myrrhe, par Aphrodite, qui, prise de pitié, recueillit Adonis.
- MYRTILOS. Cocher d’Œnomaos, roi de Pise en Élide, Myrtilos était un fils d’Hermès et de Phaétousa, une des Danaïdes. Pélops contraint, pour conquérir Hippodamie, la fille du roi, d’être à tout prix le vainqueur dans une course de char, proposa à Myrtilos un marché : celui-ci trahirait son maître, et il aurait l’autorisation de passer une nuit avec Hippodamie. Ayant accepté l’offre, Myrtilos remplaça par de la cire les axes des roues du char royal. Pendant la course, le char se brisa, et Œnomaos perdit la vie. Pélops, vainqueur, ravit Hippodamie, mais il refusa de tenir sa promesse et précipita traîtreusement dans la mer Myrtilos, qui, avant de mourir, maudit Pélops et tous ses descendants. mystères. On appelle « mystères », dans l’Antiquité, un ensemble de rites magiques célébrés, dans le plus grand secret, par un certain nombre d’initiés, en I’honneur d’un dieu ou d’une déesse comme Héra, Athéna, Aphrodite, Dionysos. Le plus célèbre de ces mystères demeure celui qui était célébré à Éleusis. Ouverts à l’origine à tous, les mystères d’Éleusis furent interdits au public vers le Ve siècle av. J.-C., et réservés à une élite, qui se transforma bientôt en secte. Les mystères d’Éleusis rendaient non seulement un culte à Déméter, déesse de la Moisson et plus généralement de la Fertilité de la terre, mais célébraient aussi l’histoire mythique de Coré, la fille de la déesse, qui passait six mois chaque année aux Enfers pour renaître à la Terre et à la vie les six autres mois. Ainsi, à l’hommage rendu à la personnification de la Fertilité s’ajoutait la vénération pour celle qui mourait et ressuscitait chaque année. On vit bientôt en Coré le symbole de l’immortalité de l’âme, à laquelle seuls pouvaient accéder, par certaines pratiques, processions et liturgies, les initiés, qui devenaient ainsi des élus capables de connaître un jour l’éternité heureuse et la sérénité de l’âme.
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