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MORT

Pour l'Ancien Testament, la mort signifie la disparition de la matière vivante tandis que l'âme continue de mener une existence errante dans le monde de l'au-delà, selon une conception proche de celle de toutes les religions antiques. C'est ainsi que les vivants, Jésus y compris, rendent leur esprit, leur souffle, leur haleine de vie à Dieu car la respiration manifeste la vie humaine. Selon Job, Si Dieu ne concentrait en lui son souffle et son haleine, toute chair expirerait à la fois et l'homme retournerait en poussière (job 34,14-15). Ainsi sont séparés le corps matière et l'âme immatérielle. L'Évangile de Matthieu (chapitre 10, 28) précise cette vision de l'être humain : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l'âme; craignez bien plutôt celui qui peut faire périr âme et corps dans la géhenne. Mort Un des thèmes majeurs à toutes les époques : redoutée, consolatrice, ou désespérante, elle est de toute façon le sceau du destin, le signe fondamental du mal métaphysique (cf. Mal, 2). 1 La mort décrite et interprétée d’un point de vue chrétien ou spiritualiste : La Chanson de Roland; Tristan et Iseut; Villon, Poésies; Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques; Pascal, Pensées; Bossuet, Sermons, Oraisons funèbres; Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse; Lamartine, Méditations poétiques, Jocelyn; Balzac, Le Père Goriot, Le Lys dans la vallée; Nerval, Aurélia; Hugo, Les Contemplations; Baudelaire, Les Fleurs du Mal; Claudel, L’Annonce faite à Marie; Mauriac, Le Nœud de vipères; Bernanos, Journal d’un curé de campagne. 2 La mort envisagée en dehors des assurances de la religion chrétienne : a) dans l’esprit des philosophies antiques : Montaigne, Essais, I, 13 (Épicurisme), I, 14-20 (Stoïcisme) ; Ronsard, Odes, Amours (Épicurisme) ; La Fontaine, Fables, VIII, 1 : La Mort et le Mourant (Épicurisme) ; Vigny, Les Destinées : La Mort du loup (Stoïcisme) ; dedans le cadre de l’athéisme moderne: Barbusse, Le Feu; Valéry, Charmes; Martin du Gard, Les Thibault (La Mort du père); Malraux, Les Conquérants, La Voie royale, La Condition humaine, L’Espoir; Camus, Caligula, L’Étranger, La Peste; Vian, L’Écume des jours; Giono, Un Roi sans divertissement, Le Moulin de Pologne; Beckett, Fin de partie; Gracq, Un balcon en forêt; Ionesco, Le roi se meurt. 3 Le suicide : cf. ce mot. 4 L’euthanasie : Martin du Gard, Les Thibault {La Consultation, La Mort du père). 5 La peine de mort : cf. Justice, 2, c.

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