Monod (Jacques, 1910-1976.)
Biologiste français, spécialisé dans la biologie cellulaire et moléculaire, il partage en 1965 le prix Nobel de physiologie et de médecine avec François Jacob et André Lwoff.
♦ C'est avec la publication, en 1970, de son ouvrage Le Hasard et la nécessité, qui constitue un « essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne », qu'il touche le public non spécialisé. Il y montre que l'on peut désormais concevoir l'évolution de l'espèce humaine comme résultant d'une conjonction de hasard et de nécessité. D’un côté, des mutations génétiques brusques peuvent aboutir à une transformation profonde des individus à l’intérieur d’une espèce. De l'autre côté, une évolution sélectionne, dans les transformations possibles, ce qui est compatible avec la survie de l'espèce entière. Ce qui fait la singularité de l’évolution humaine, c'est que l’apparition du langage articulé « n’a pas seulement permis l’évolution de la culture, mais a contribué de façon décisive à l'évolution physique de l’homme » en s'intégrant dans les pressions de sélection qui, à partir de phénomènes dus au hasard, déterminent les possibilités de l'histoire.