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MOINE

MOINE Tournant le dos à ce bas monde, il est tout entier voué à la prière et au service divin, ce qui le place au sommet de la hiérarchie médiévale et en fait un modèle au point que l’on vit les membres des tiers-ordres revêtir la bure sur leur lit de mort. Son idéal de chasteté, de pauvreté et de piété, constamment battu en brèche par la temporalité et mis en avant par les réformateurs et les fondateurs d’ordres nouveaux, amenèrent divers ordres à tenir successivement le « haut du pavé ». Aux religieux établis dans les monastères ruraux du début de la période (Cîteaux, Cluny) se juxtaposèrent les moines soldats (Templiers, Hospitaliers) - qui tentèrent une curieuse synthèse des deux types prédominants à l’époque, le guerrier et le religieux - et les membres des ordres mendiants, qui privilégièrent les établissements urbains (carmes, 1206; franciscains, 1209 ; dominicains ou frères prêcheurs, 1215 ; augus-tins, 1256). Ces derniers constituaient une catégorie originale de moines née aux xiie et xiiie siècles de l’idéal de pauvreté prôné par l’Évangile. Les ordres mendiants connurent d’emblée un très vif succès, à tel point que, face à leur multiplication excessive, l’autorité ecclésiastique en vint à les interdire tous en 1274 lors du IIe concile de Lyon, exception faite pour les quatre cités ci-dessus.

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