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MOI

Gén. Sujet empirique défini par l'ensemble des qualités pouvant être rapportées à l'individu concret, singulier. Moi, c'est moi : le moi psychologique se caractérise par ce qui, en lui, se distingue de tout autre, par le contenu de ses sentiments, de ses pensées, de ses souvenirs.
Méta. Le moi-substance ou moi substantiel est la réalité permanente qui subsiste à travers tous les changements accidentels du sujet empirique. Chez Descartes, ce moi est l'âme, entièrement distincte du corps.
Crit. Le moi transcendantal désigne la fonction qui unifie, sous le Je pense, le divers donné des intuitions empiriques ou sensations, et lie, dans chaque conscience, l'ensemble de ses représentations.
Psy. Dans la seconde topique de Freud, le moi est l'instance psychique tiraillée entre les exigences de la réalité et celles du ça, réservoir de pulsions régies par le principe de plaisir. Le Moi subissant, d'autre part, la censure permanente et la surveillance constante du Surmoi, il se trouve ici décrit comme le siège de conflits perpétuels dont il est moins l'arbitre que le jouet.

Instance psychique qui, au-delà des incessants changements de notre organisation physico-chimique, de notre vie affective et intellectuelle, fonde l'unité de la personne. L'éclatement du moi conduit à certaines formes de psychoses, dont, en tout premier lieu, la schizophrénie.

Contrairement à ce que pourrait suggérer le langage courant, le Moi n'est ni une donnée palpable, ni une abstraction, c’est une fonction unificatrice de la personnalité.

Il ne faut pas confondre le Moi et la conscience. Selon Freud, le Moi n'est pas entièrement conscient. Ainsi, je sais bien qui je suis, je suis capable de dire «moi, je veux», mais je ne sais pas toujours pourquoi je veux ceci plutôt que cela.

MOI
Une des trois instances de la seconde topique freudienne, ou seconde théorie de l’appareil psychique, le moi a une fonction de médiateur. Il est chargé de la cohérence de la totalité du sujet divisé par les exigences du ça et les pulsions, celles du surmoi et la contrainte de la réalité. Il assure donc l’identité et l’équilibre de la personnalité, dont il représente en quelque sorte le pôle défensif.
Dans le développement de la psyché du sujet, le moi se forme par différenciation progressive du ça, au contact avec la réalité extérieure. Freud décrit également sa formation comme le produit d’identifications successives à des objets extérieurs par les mécanismes de l’identification et de l’introjection.
Le moi a une fonction de conscience, et d’autoconservation. Il exerce une fonction de contrôle sur les pulsions du ça. Mais le moi est pour une grande part inconscient, en particulier dans les mécanismes de défense.
Voici comment Freud décrit chez le névrosé les rapports du moi, du ça et du surmoi : « Le moi névrotique [est] un moi incapable d’assumer les tâches que lui imposent le monde extérieur, la société humaine. Toutes ses expériences passées lui échappent ainsi qu’une grande partie de son trésor en souvenirs. Son activité est entravée par les sévères interdictions du surmoi, son énergie s’épuise en vains efforts de défense contre les exigences du ça, en outre, d’incessantes attaques de ce dernier ont nui à son organisation. Incapable de réaliser une véritable synthèse, il est déchiré par des tendances contradictoires, par des conflits non liquidés, par des doutes non levés. » {Abrégé de psychanalyse.)