MOI, JE
MOI
♦ Au sens psychologique et moral, désigne la conscience d’un sujet empirique s’affirmant comme tel. Le moi peut avoir tendance à tout rapporter à lui-même et à ses intérêts.
♦ Au sens ontologique, c’est la réalité permanente qui supporte les accidents variables affectant le moi empirique, dont la nature propre, dans sa version cartésienne, consiste en la pensée.
Kant nomme moi transcendantal le sujet pensant, dont la présence est nécessaire pour unifier le divers de la perception empirique et des représentations. On peut également qualifier de transcendantal le moi absolu de Fichte, acte constitutif du sujet en même temps que de la pensée dont il exprime l’autonomie absolue.
♦ Freud, dans sa seconde théorie d
JE
♦ L’usage de cette première personne du pronom personnel permet au sujet de s’affirmer face à autrui (Tu ou II). De là l’utilisation de ce pronom pour désigner le fait que le sujet a conscience de lui-même (chez l’enfant, l’apparition du Je vers trois ans semble en effet manifester le début de la conscience comme faculté d’opposition à l’autorité extérieure) aussi bien que l’unité qu’implique cette conscience à travers ses différents états dans la durée.
♦ Certains auteurs (N. Berdiaeff, G. Marcel) ont introduit le couple « Je et Tu » (ou « Moi et Toi ») pour substituer à la relation classique entre le sujet et l’objet une relation plus franchement interpersonnelle.
♦ l’appareil psychique, distingue le moi du ça et du surmoi : il est triplement soumis - aux exigences du premier, aux impératifs du second et aux contraintes de la réalité.
- moi, personne consciente et affirmée. La conscience de l’unité personnelle s’édifie avec la croissance. À la fin du premier trimestre de sa vie, le nouveau-né utilise ses mains pour explorer le monde extérieur et aussi son propre corps, qu’il commence à découvrir. Ainsi s’établit une première distinction entre le moi et le non-moi, que le sevrage va rendre plus évidente. Vers deux ans, si on le met devant un miroir, il se sourit sans réaliser qu’il s’agit de lui/ Ce n’est qu’un an plus tard qu’il commence à se servir du pronom je ou moi et à s’opposer à autrui pour le seul plaisir d’affirmer sa personnalité. Par la suite, le moi continue de s’élaborer, sous la double influence de la maturation et des conditions socio-culturelles et affectives. Dans la terminologie psychanalytique, le « moi » (traduction de das Ich en allemand) désigne le siège et l’ensemble des motivations et des actes d’un individu, qui conditionnent son adaptation à la réalité, satisfont ses besoins et résolvent les conflits dus aux désirs incompatibles. Dans les actes de la vie courante, cette fonction s’exerce sur les plans conscient (processus intellectuels) et inconscient (en mettant en jeu ses mécanismes de défense). Le moi névrotique est faible ; il est incapable de résoudre les conflits intérieurs de la personne (exigences pulsionnelles opposées à la conscience morale ou à la réalité), ce qui l’angoisse et la conduit à adopter toutes sortes de comportements paradoxaux (rites obsessionnels, suicide, etc.).
- moi idéal, perfection du moi. Freud assigne à la psychanalyse un dessein bien défini : « faciliter au moi la conquête progressive du ça ». Le passage du ça au moi se fait par deux voies différentes. La première est directe, la seconde passe par le moi idéal, qui constitue, en partie, une « formation réactionnelle contre les processus instinctifs du ça ». Selon D. Lagache, le moi idéal peut se définir comme un idéal de toute-puissance personnelle, d’invulnérabilité, directement issu du narcissisme primaire de l’enfant.
- moi, sujet individuel. — Dans la psychanalyse, le « moi » définit l'équilibre entre les tendances instinctives («ça ») et la conscience sociale présente en nous (« sur-moi »); cet équilibre entre les désirs individuels et le sentiment des nécessités sociales est capable de varier dans un sens ou dans l'autre. En psychologie, l'étude du « moi » se fait par « introspection », ou analyse directe. La philosophie réflexive française (Lachelier, Lagneau, Alexandre, Alain) s'est efforcée d'approfondir l'analyse psychologique du moi en une analyse métaphysique : le principe de cet approfondissement consiste à partir d'un fait de conscience individuel et à en dégager la signification universelle pour tous les hommes. Bergson concevait également (Essai sur les données immédiates de la conscience [1896]) un passage du moi psychologique (moi social) au moi métaphysique (moi profond, identique à l'expérience de la durée). D'une façon générale, en philosophie, le moi est le principe de toute méditation, ce qui ne signifie pas que les vérités sont relatives à nous, mais que le nombre des vérités que nous pouvons découvrir est relatif à l'ouverture, à la formation et à la richesse de notre « moi » (telle est l'idée directrice de la philosophie du moi de Fichte, de Husserl et, en général, de l'idéalisme critique).
- non-moi, ensemble des objets distincts du sujet. — Le non-moi désigne plus précisément, dans la philosophie de Fichte, qui emploie systématiquement le terme, une des composantes de la perception du monde : c'est le fait du donné, le « choc » du réel par quoi nous distinguons une représentation du monde d'une simple image de l'esprit. Fichte montre que ce non-moi est le produit d'une activité inconsciente du moi : l'activité pratique et réelle de l'homme dans le monde. Le sentiment du réel, le spectacle du monde (le « non-moi ») sont les signes de notre destination morale et de l'activité infiniment créatrice du sujet (action et travail sur le monde). Il ne faut absolument pas confondre le « non-moi » et « autrui » : le non-moi est opposé au moi, tandis qu'autrui est avec moi pour regarder le monde; la rencontre avec autrui est une relation de communication, au niveau du discours, tandis que la relation avec le monde (le « non-moi ») est une relation de lutte, dont le travail manuel est l'illustration la plus claire.
- MOI1. Le sujet quand il se pense lui-même (je parle de moi ; je fais connaître mon Moi). Le Moi peut être opposé au Je (le Je serait superficiel et le Moi profond, mais ils sont souvent confondus et désignent le sujet ou la conscience).2. Chez Freud le Moi (das Ich) désigne la partie de la personnalité qui assure toutes les fonctions conscientes (perception, jugement, raisonnement). Cependant le Moi est aussi capable de processus inconscients quand il s’agit de défendre la personne contre des événements et situations angoissants. Par exemple c’est au Moi que Freud rattache les processus de résistance qui se produisent quand un patient commence une analyse (un traitement psychanalytique) : oubli des rendez-vous, empêchements multiples, ou au contraire, amélioration soudaine...
- MOI. (pron. personnel et nom masculin invariable: nous nous limitons au nom masculin, le «moi»).1° Au sens courant, le moi est ce qui constitue la personnalité originale, l’individualité d’un sujet, ce qui fait qu’il se distingue des autres (du « toi », du « nous », du « il ») à ses propres yeux (même si, parfois, c’est là une illusion individualiste). Ce sens est le sens habituel, celui qui couvre la plupart des emplois de notre langage courant, chaque fois que nous disons «moi», «je», «moi, ceci, moi cela».2° Au sens moral, fréquent dans la littérature, le « moi » représente la personne en tant qu’elle s’affirme par opposition aux autres, se préfère, s’aime, se considère, se centre sur elle-même. Les moralistes condamnent en général cette part du moi qui n’aime que soi : La Rochefoucauld analyse et dénonce l’amour-propre, Pascal déclare «Le moi est haïssable» et la littérature classique recommande à l’honnête homme de ne pas parler de soi. Au contraire, le romantisme rétablit l’importance, la préoccupation et même le culte du «moi». L’écrivain s’intéresse au sujet essentiel que représente sa propre personne, chante ses sentiments, cultive sa «différence», s’exhibe dans son œuvre, et fait de l’écriture le moyen d’édifier son moi en l’exprimant. Le roman est souvent autobiographique.3° En philosophie, le «moi» désigne le sujet pensant, l’âme en tant que conscience, unique et distincte de tout ce qui est autre. Dire «je pense» suffit à s’affirmer à la fois comme être pensant et comme sujet. Selon les philosophes, cependant, la notion de moi peut être assez variée. On dit aussi l’ego. Voir En soi.4° En psychanalyse, le Moi représente une des trois instances psychiques fondamentales, avec le Ça et le Surmoi. Il est d’abord une résultante du Ça et du Surmoi : les pulsions diverses du Ça d’un part, les impératifs venus de l’éducation (et qui forment le Sur-moi) d’autre part, entrent en conflit dès le plus jeune âge dans la conscience naissante du sujet. Le Moi se constitue ainsi peu à peu, à partir du Ça, en intégrant les influences de la réalité extérieure (les interdits, les modèles positifs, les structures socioculturelles qui le conditionnent) : Là où «ça» est, dit Freud, le «moi» doit advenir. Mais en même temps qu’il se constitue avec le Ça et le Surmoi, le Moi se constitue contre. La conscience, noyau du moi, prend en principe de plus en plus d’autonomie par rapport aux poussées inconscientes (auxquelles le Moi apprend à résister, selon des mécanismes parfois eux-mêmes inconscients), aux divers déterminismes, aux impératifs moraux ou sociaux : le Moi joue le rôle de médiateur entre les autres instances; il filtre les influences, il choisit entre elles; il se donne à lui-même peu à peu son propre modèle, l’idéal du Moi, en intériorisant certains modèles, en en refusant d’autres, même si ce processus n’est pas totalement conscient. Ainsi, le Moi reste toujours en interaction avec le Ça et le Surmoi ; il s’en nourrit comme il s’en défend, plus ou moins consciemment; dans le meilleur des cas, il prend de plus en plus d’autonomie, de maîtrise consciente, de capacité à se construire originalement (— à se vouloir, à se juger et à se penser, ce qui nous ramène aux sens 2 et 3 du mot). Peut-être faut-il conclure que le moi n’est jamais une simple donnée, mais une conquête de la personne. Voir Liberté.
- Moi L’étude du moi est liée au développement de l’individualisme. 1 Œuvres autobiographiques : s’y mêlent le souci de connaissance et de sagesse au nom du «Connais-toi toi-même» de Socrate, le désir de se justifier et le plaisir de s’entretenir de soi : Montaigne, Essais; Rousseau, Les Confessions, Les Rêveries du promeneur solitaire; Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe ; Rimbaud, Une saison en enfer; Gide, Si le grain ne meurt; Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée. 2 Poésie lyrique personnelle : Du Bellay, Les Regrets; Lamartine, Méditations poétiques; Musset, Poésies nouvelles; Hugo, Les Feuilles d’automne, Les Contemplations; Nerval, Les Chimères; Baudelaire, Les Fleurs du Mal; Apollinaire, Alcools; Supervielle, Gravitations; Aragon, Le Roman inachevé. 3 Œuvres vouées par leurs auteurs à l’étude d’eux-mêmes ou des problèmes de la personnalité. a) Œuvres lyriques : Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse (cf. Sensibilité); Senancour, Oberman; Valéry, Album de vers anciens (Narcisse), La Jeune Parque, Charmes. b) Œuvres porteuses d’une morale égotiste privilégiant l’individu supérieur (cf. Égotisme, Énergie) : Stendhal, Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme, Lucien Leuwen; Barrés, Le Culte du Moi; Gide, Les Nourritures terrestres, L’Immoraliste ; Malraux, La Voie royale, Les Conquérants; Giono, Le Hussard sur le toit. c) Œuvres d’un caractère analytique : Proust, À la recherche du temps perdu; Valéry, Monsieur Teste; Sartre, La Nausée; Modiano, Rue des Boutiques obscures. d) Œuvres peignant les conflits du moi et de la société : cf. individu, Révolte, 1.
- MOI Instance que Freud dans sa seconde théorie de l’appareil psychique distingue du Ça et du Surmoi. Freud la définit comme une partie du Ça ayant subi des modifications sous l’influence directe du monde extérieur, et par l’intermédiaire de la conscience-perception. Il n’existe pas, précise-t-il, entre le Moi et le Ça de séparation tranchée, surtout dans la partie inférieure de celui-là, où ils tendent à se confondre. En revanche, ce que nous observons, c’est la difficulté que rencontrent les éléments refoulés à parvenir jusqu’à la surface consciente du Moi en raison de résistances qui s’y opposent. Dans Le Moi et le Ça, Freud écrit : « L’importance fonctionnelle du Moi consiste en ce que, d’une façon normale, c’est lui qui contrôle les avenues de la motilité. Dans ses rapports avec le Ça on peut le comparer au cavalier chargé de maîtriser la force supérieure du cheval (...). De même qu’au cavalier, s’il ne veut pas se séparer du cheval, il ne reste souvent qu’à le conduire là où il veut aller, de même le Moi traduit généralement en action la volonté du Ça comme si elle était sa propre volonté. > Si le Moi n’est pas en opposition avec le Ça, il doit néanmoins tenir compte des exigences de la réalité et veiller à ce que les désirs du Ça n’entraînent pas pour la personne des conséquences pénibles ou dommageables. Il doit également prendre garde de ne pas s’attirer le mécontentement du Surmoi ; il doit agir de façon à rester avec lui en bons termes, à ne pas perdre son amour (c’est-à-dire l’amour des parents intériorisés), et à ne pas être puni (en particulier par le moyen de la castration). Pris entre les exigences de la réalité, du Surmoi et du Ça, le Moi est au centre du conflit ; il représente les exigences de la personne totale.
- Adler considère sa psychologie comme une étude des aspects conscients et inconscients de la personnalité placée dans son milieu social et appelée à s’expliquer avec les problèmes existentiels qu’il lui impose. Il se différencie de cet fait d’autres écoles de la psychologie des profondeurs qui envisagent la personnalité comme structurée en fonction de deux instances antagonistes : le conscient et l’inconscient. Ces deux instances se trouveraient dans un perpétuel combat. Les penchants, les instincts, les tendances archaïques et inavouables de l’inconscient s’efforceraient de pénétrer dans la conscience. De ce fait et sur le plan technique, le thérapeute devait s’intéresser exclusivement aux aspects inconscients de la personnalité. « Quiconque reportait son intérêt des couches psychiques profondes aux superficielles, quiconque passait de l’étude du Ça à celle du Moi courait le risque de se voir accusé d’apostasie envers la psychanalyse > (Anna Freud, Le Moi et les mécanismes de défense, P.U.F., 1952, chap. i). Dès le début de son activité, Adler conçoit la personnalité comme une unité indivisible (individuum) dirigée vers un but. Le Moi présente bien des aspects conscients et des aspects inconscients, mais leur structure est identique. Le conflit ne réside pas à l’intérieur de la personnalité, il n’est pas intrapersonnel, mais il se trouve au niveau du Moi face à son environnement social, il est interpersonnel, interrelationnel, interactionnel. Il résulte de cette conception une attitude pragmatique précise. Le thérapeute adlérien analyse autant les manifestations de l’inconscient (rêves, souvenirs, productions imaginaires diurnes) que les manifestations conscientes (événements de la vie journalière affectivement chargés, difficultés dans la relation avec autrui). Ces difficultés se rencontrent dans la vie professionnelle, affective, sociale.
- Le Moi est le centre du champ de conscience. Rien n’est conscient que par relation au Moi. En soi-même, le Moi est un complexe (1907). Il se constitue en fonction de l’unité et de la permanence du corps. Il est « de composition très variable, donc instable ». Comme tout complexe il est partiellement inconscient donc projeté. Il est alors identifié à la Persona. Il est ramené à lui-même par l’évolution sexuelle, dans la mesure où celle-ci conduit à la différenciation des composantes de l’autre sexe que le sujet porte en soi (Anima, Animus).
- L’analyse du Moi s’est précisée au fur et à mesure des œuvres de Jung : a) le Moi se développe en se dégageant des affects d’une part et des représentations collectives d’autre part, c’est-à-dire en ne subissant plus les valeurs et les significations mais en prenant la double responsabilité éthique et intellectuelle ; b) ce faisant, le Moi impose au conscient une orientation unilatérale qui accumule autour d’elle de plus en plus d’ombre. En tenir compte conduit au conflit et au morcellement ; c) le Moi apprend alors à s’articuler sur les dynamismes inconscients et, en particulier, sur le Soi qui devient le guide. « Sans l’objectivation du Soi, le Moi demeurerait dans une subjectivité sans espoir et ne pourrait que tourner autour de lui-même. > ; d) le Soi lui-même ne se dégage et n’oriente le psychisme que dans la mesure où le Moi retrouve sa cohésion et demeure le centre de décision. Il y a entre l’un et l’autre un rapport de compensation. (Voir aussi : Totalité, Soi, Compensation, Sentiment.)
- C’est le Moi qui « veut » ; mais la volonté n’existe, en dernière analyse, qu’après intégration du Surmoi. Il importe de ne pas définir le Moi par le laissé pour compte des autres instances, ou même par une liste de fonctions dont le choix risquerait d’être arbitraire, mais bien d’insister sur son rôle d'intermédiaire, sur la fonction de synthèse qui le caractérise éminemment. On doit y ajouter la fonction du réel.
- MOI CORPOREL IMAGINAIRE. Notion dégagée par A. Virel qui le distingue du Moi corporel. Ce dernier est lié à la perception du corps propre alors que le premier suppose la disparition de la perception du corps propre. Il est l’incarnation imaginaire du « je » sur le plan onirique. C’est par lui que passent obligatoirement les solutions symboliques apportées par l’imagerie mentale dans le monde imaginaire.
- JE Employé subst. (le « je »), désigne le sujet en tant que principe actif (particulièrement pour Kant en tant que principe de totalisation du divers de la représentation) ; cf. moi, ego.
- MOI (n. m.) 1. — Désigne le sujet en tant qu’il se pense lui-même. 2. — Idée que se fait de lui-même un individu quelconque. 3. — (Psychan.) Instance de la seconde topique freudienne (opposé au ça et au surmoi) le moi (das Ich) dépend des revendications du ça et des impératifs du surmoi ; il apparaît comme un facteur de liaison des processus psychiques et représente le pôle défensif de la personnalité.
JE
1. Employé comme nom (le Je), désigne le sujet qui pense ou qui agit (le Je accompagne toutes nos représentations, écrit Kant : je pense, je crois...).
On rencontre aussi souvent dans le même sens l'Ego ou le Moi .
- Dans un texte philosophique l’emploi de «Je» est impersonnel. L’auteur qui écrit «je pense donc je suis» ne parle pas ainsi de lui comme individu particulier — René Descartes — mais de tout sujet , de tout homme qui, reprenant la pensée de Descartes, pourrait dire à son tour cette phrase.
2. Le couple Je-Tu se rencontre chez des auteurs qui veulent souligner que la relation interpersonnelle, la relation entre individus, précède la relation avec le monde, la relation avec les choses.
MOI
Du latin me, accusatif de ego, « je », « moi ». - Personne humaine, en tant qu’elle est consciente d’elle-même. - En métaphysique, réalité permanente qui subsiste à travers tous les changements accidentels qui affectent le sujet empirique. - Chez Freud, instance qui maintient l’unité de la personnalité, en adaptant les pulsions du ça à la réalité et aux exigences du surmoi. • Pour Kant, le moi n’est pas une substance, mais une fonction unificatrice qui relie, sous le « Je pense », toutes les données de l’expérience. • D'après Freud, le moi obéit prioritairement au principe de réalité, contrairement au ça, qui est régi par le seul principe de plaisir.