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MOI, JE

MOI

♦ Au sens psychologique et moral, désigne la conscience d’un sujet empirique s’affirmant comme tel. Le moi peut avoir tendance à tout rapporter à lui-même et à ses intérêts.

♦ Au sens ontologique, c’est la réalité permanente qui supporte les accidents variables affectant le moi empirique, dont la nature propre, dans sa version cartésienne, consiste en la pensée.

Kant nomme moi transcendantal le sujet pensant, dont la présence est nécessaire pour unifier le divers de la perception empirique et des représentations. On peut également qualifier de transcendantal le moi absolu de Fichte, acte constitutif du sujet en même temps que de la pensée dont il exprime l’autonomie absolue.

♦ Freud, dans sa seconde théorie d

JE

♦ L’usage de cette première personne du pronom personnel permet au sujet de s’affirmer face à autrui (Tu ou II). De là l’utilisation de ce pronom pour désigner le fait que le sujet a conscience de lui-même (chez l’enfant, l’apparition du Je vers trois ans semble en effet manifester le début de la conscience comme faculté d’opposition à l’autorité extérieure) aussi bien que l’unité qu’implique cette conscience à travers ses différents états dans la durée.

♦ Certains auteurs (N. Berdiaeff, G. Marcel) ont introduit le couple « Je et Tu » (ou « Moi et Toi ») pour substituer à la relation classique entre le sujet et l’objet une relation plus franchement interpersonnelle.

♦ l’appareil psychique, distingue le moi du ça et du surmoi : il est triplement soumis - aux exigences du premier, aux impératifs du second et aux contraintes de la réalité.

 




JE

1. Employé comme nom (le Je), désigne le sujet qui pense ou qui agit (le Je accompagne toutes nos représentations, écrit Kant : je pense, je crois...). On rencontre aussi souvent dans le même sens l'Ego ou le Moi . - Dans un texte philosophique l’emploi de «Je» est impersonnel. L’auteur qui écrit «je pense donc je suis» ne parle pas ainsi de lui comme individu particulier — René Descartes — mais de tout sujet , de tout homme qui, reprenant la pensée de Descartes, pourrait dire à son tour cette phrase. 2. Le couple Je-Tu se rencontre chez des auteurs qui veulent souligner que la relation interpersonnelle, la relation entre individus, précède la relation avec le monde, la relation avec les choses.



MOI

Du latin me, accusatif de ego, « je », « moi ». - Personne humaine, en tant qu’elle est consciente d’elle-même. - En métaphysique, réalité permanente qui subsiste à travers tous les changements accidentels qui affectent le sujet empirique. - Chez Freud, instance qui maintient l’unité de la personnalité, en adaptant les pulsions du ça à la réalité et aux exigences du surmoi. • Pour Kant, le moi n’est pas une substance, mais une fonction unificatrice qui relie, sous le « Je pense », toutes les données de l’expérience. • D'après Freud, le moi obéit prioritairement au principe de réalité, contrairement au ça, qui est régi par le seul principe de plaisir.