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MOCKEL Albert

MOCKEL Albert. Poète belge d’expression française. Né à Ougrée-lez-Liège, le 27 décembre 1866, mort à Ixelles le 30 janvier 1945. Encore sur les bancs de l'Université de Liège, il fonda, en 1886, l’importante revue La Wallonie, que dirigea ensuite Henri de Régnier. Ayant compté parmi ses collaborateurs Emile Verhaeren, Camille Lemonnier, Mallarmé, Maeterlinck, Jean Moréas, André Fontainas, Pierre Louÿs, elle fut comme le bastion du symbolisme en Belgique. Dès 1889, cependant, Albert Mockel s’installa à Paris; on le vit aux mardis de Mallarmé, et ses premières tentatives en vers libres sont contemporaines de celles de Gustave Kahn. En 1891, il publia Chantefable un peu naïve, puis des études sur Verhaeren, sur Mallarmé, et de nouveaux poèmes, Clartés, en 1902. Son recueil le plus important, La Flamme immortelle, ne parut qu’après vingt ans de silence, en 1924. La poésie, pour Albert Mockel, fut avant tout une expérience spirituelle : c’est, dans une atmosphère de musique immatérielle, l’âme à la recherche d’elle-même, de sa nudité fondamentale. Presque à l’excès, Albert Mockel a ainsi personnifié la rêveuse fantaisie wallonne, face à la truculence, au mystère dionysiaque d’un Verhaeren. Son œuvre critique est assez importante, surtout en ce qui concerne l’étude des poètes contemporains. On lui doit, entre autres, un Stéphane Mallarmé, un héros (1899), et un Emile Verhaeren, «poète de l’énergie»; l’homme et l’œuvre (1933).