MOBILIER

MOBILIER II se caractérise, tout au long de la période, par sa rareté et sa pauvreté. Même s’il existe quelques armoires ou buffets, le coffre, plus ou moins orné, constitue le meuble de base pour le rangement ; il contient aussi bien le linge que les provisions ou les livres et, quand il ferme à clef, les objets précieux. Autre pièce maîtresse de l’ameublement médiéval, le lit. Il peut s’orner, chez les gens aisés, d’un baldaquin ou d’une gouttière et, dans tous les cas, il est large, car on y couche rarement à deux : les enfants le partagent avec les parents, les invités avec les hôtes, chez les nobles. Les bancs sont souvent agencés avec un coffre ; beaucoup ont un dossier, certains des stalles, qui en augmentent le confort. Quant aux tables, elles sont rarement permanentes : on les dresse pour le repas en posant des planches sur des tréteaux. Bien évidemment, les pauvres disposent rarement d’un mobilier complet et se contentent d’un tabouret pour s’asseoir et d’un sac de paille posé sur une planche pour dormir. Le sapin et le chêne sont les essences les plus couramment utilisées ; les meubles peuvent être gainés de cuir et renforcés ou décorés par des métaux.