MIRBEAU Octave
MIRBEAU Octave. Écrivain français. Né à Trévières (Calvados) le 16 février 1850, mort à Paris le 16 février 1917. Il appartenait à une famille bourgeoise où l’on était notaire de tradition; il perdit sa mère tout jeune et semble avoir gardé un souvenir terrifié et presque haineux de son père; dans ses livres il ne peindra guère que des enfants malheureux. Mirbeau fut élève chez les jésuites de Vannes, puis vint faire son droit à Paris. Ses débuts dans le journalisme datent de 1872; il avait horreur des mensonges, des faux chefs-d’œuvre et des faux talents, et le dit avec violence. Mirbeau fut l’un des premiers défenseurs des impressionnistes et soutint particulièrement Monet, Manet et Cézanne. En 1883, il fonda une revue satirique, Les Grimaces, où il put étaler son dégoût des hommes au pouvoir. Il eut Plusieurs duels, entre autres avec Étienne, Déroulède et Catulle Mendès, et mena une vie fort agitée (il fut notamment pêcheur en Bretagne et sous-préfet à Saint-Girons). Ce fut un réfractaire, un bourgeois qui, ayant répudié sa caste, cherchait à vivre sans compromissions. Ses romans, qui sont marqués par l’influence du mouvement réaliste, ne manquent pas de talent ni de personnalité mais sont généralement mal composés; on connaît surtout : Le Calvaire (1886), L’Abbé Jules (1888), Le Jardin des supplices (1898) et Le Journal d’une femme de chambre (1900). Il a aussi laissé quelques drames dont le plus célèbre est Les affaires sont les affaires (1903), et une comédie écrite en collaboration avec Thaddée Natanson, Le Foyer (1908).