MICHEL Louise

MICHEL Louise 1830-1905 Surnommée la Vierge rouge, cette enseignante née dans la Haute-Marne d’un châtelain et de sa servante, prit une part active à la Commune de Paris, ce qui lui valut d’être exilée en Nouvelle-Calédonie. C’est en 1894, alors qu’elle gère à Londres une école libertaire, que paraît son recueil de poèmes A travers la Vie.

MICHEL Louise 1830-1905 Surnommée la Vierge rouge, cette enseignante née dans la Haute-Marne d’un châtelain et de sa servante, prit une part active à la Commune de Paris, ce qui lui valut d’être exilée en Nouvelle-Calédonie. C’est en 1894, alors qu’elle gère à Londres une école libertaire, que paraît son recueil de poèmes A travers la Vie.

Révolutionnaire française. Fille naturelle d'une servante, elle devint institutrice, mais, comme elle refusait le serment exigé par le second Empire, elle ne put enseigner que dans des établissements libres. D'une ardente générosité à l'égard de toutes les misères, elle distribuait aux pauvres ses maigres gains, et, établie à Paris, dans le XVIIIe arrondissement, vers 1856, elle s'engagea dans l'action politique. En 1871, elle devint la Vierge rouge de la Commune, à laquelle elle participa comme conférencière, comme ambulancière et aussi comme combattante, durant la Semaine sanglante. Déportée en 1873 en Nouvelle-Calédonie, elle rentra en France grâce à l'amnistie de 1880 et reprit sa lutte politique, restant jusqu'à sa mort une des figures les plus marquantes du mouvement révolutionnaire français.

Michel, Louise (Vroncourt-la-Côte, Haute-Marne, 1830-Marseille 1905); militante et écrivain révolutionnaire français.

Fille naturelle de la femme de chambre et probablement du fils des châtelains de Vroncourt, M. souhaite très tôt éduquer le peuple pour le tirer de la misère. Institutrice à vingt ans, elle dirige deux écoles libres dans son département, puis elle s’installe à Paris (XVIIIe arrondissement) où elle fait preuve du même désintérêt pour l’argent et de la même passion innovatrice pour l’instruction populaire. Sous le Second Empire, elle noue de multiples contacts avec les milieux politiques et intellectuels progressistes et révolutionnaires. Elle prend part activement aux événements de l’hiver et du printemps 1871, surnommée la « Vierge rouge de la Commune » dans le quartier de Montmartre. Tour à tour combattante sur les barricades, conférencière itinérante de la Révolution sociale et brancardière, elle s’épargne peu et apparaît comme une figure mythique de la Commune. Blessée durant la « semaine sanglante », elle se rend aux Versaillais pour sauver sa propre mère. Condamnée en 1871 et déportée en Nouvelle-Calédonie elle veut poursuivre chez les Canaques son oeuvre d’instruction populaire. Profitant de la loi d’amnistie (1880), elle rentre à Paris et retrouve sa vie de militante révolutionnaire qu’elle partage jusqu’à sa mort (1905) entre ses activités de conférencière, de propagandiste, d’éducatrice philanthrope et d’écrivain.

Bibliographie : L. Michel, Mémoires, 1983 ; id., Souvenirs et aventures de ma vie, 1983 ; E. Thomas, Louise Michel, 1971.