MICHAUX Henri
MICHAUX Henri 1899-1984
Né à Namur, dans une famille chrétienne et bourgeoise, il n’a quitté définitivement sa Belgique natale qu’en 1924. Auparavant, à 20 ans, il s’est embarqué comme simple matelot pour revenir bientôt échouer à Bruxelles. La lecture de Lautréamont lui fait prendre conscience de sa vocation d’écrivain: de ses voyages il rapportera des récits: Ecuador (1929) et Un Barbare en Asie (1932) en même temps qu’il commence à produire son œuvre poétique: Mes Propriétés (1930), Un Certain Plume (1930), personnage qu’il reprendra en 1938, année où il publiera aussi Lointain Intérieur, La Nuit remue (1934). Dans les années qui précèdent la guerre il se consacre beaucoup au dessin et à la peinture — qu’il continuera de pratiquer jusque dans sa vieillesse —, expose gouaches et aquarelles et commence à acquérir une certaine notoriété comme poète. A partir de 1955, il se préoccupe de plus en plus de «l’espace intérieur», espace qu’il va inlassablement explorer, recourant pour ce faire à une expérimentation systématique de l’ivresse, celle que provoquent les drogues. Toutes ses dernières œuvres rendent compte de cette expérience de l’infini: Face aux Verrous (1954), Infini turbulent (1957), Connaissances par les Gouffres (1961), Chemins cherchés, Chemins perdus, Transgressions (1981).