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Métapsychologie

Terme utilisé par Freud pour désigner la superstructure spéculative de la psychanalyse. Les processus psychiques y sont envisagés selon un triple point de vue : dynamique (quel est le conflit ?) ; économique (quelles sont les forces en présence ?) ; et topique (où cela se passe-t-il ?). A ces trois points de vue certains auteurs ont proposé d’ajouter le point de vue génétique.

Métapsychologie Terme forgé par Freud pour désigner la part la plus théorique de ses travaux. Ce terme témoigne de la méfiance que Freud entretenait à l’égard du terme même de théorie, trop spéculatif à son goût. Le terme de métapsychologie fut produit sur le modèle de celui de métaphysique. Il s’agit d’aller au-delà de la psychologie, tout comme l’inconscient va au-delà d’une psychologie de la conscience. Le terme de métapsychologie peut être utilisé, écrit Freud, chaque fois que l’on aborde un processus psychique dans le triple registre dynamique, topique et économique.

MÉTAPSYCHOLOGIE

Terme formé et utilisé par Freud pour désigner la théorie qu’il était en train d’élaborer, nécessaire selon lui à l’exercice de la psychologie. Formé sur psychologie par adjonction du suffixe « méta- » qui signifie « ce qui dépasse, ce qui englobe », il traduit bien l’intention de Freud de dépasser la psychologie traditionnelle, psychologie du conscient, et annonce la découverte de l’inconscient, décisive pour la psychanalyse naissante.

La métapsychologie désigne donc une science de la psyché, fondée sur un certain nombre de concepts tels que celui de l’appa­reil psychique, et la théorie des pulsions, et décrivant les faits psychiques selon le triple point de vue dynamique, économique et topique.

«J’appelle ainsi un mode d’observation d’après lequel chaque processus psychique est envisagé d’après les trois coordonnées de la dynamique, de la topique et de l’économie, et j’y vois le but suprême qui soit accessible à la psychologie. » (Freud, Ma vie et la psychanalyse.)


  1. La métapsychologie (dont on reconnaîtra la similitude de construction du terme avec la « métaphysique ») est cette partie de la théorie psychanalytique qui cherche à expliquer un processus psychique d’après ses rapports dynamiques, topiques et économiques. Elle cherche, au-delà du phénomène, à en cerner les conditions, les causes, les mécanismes, les fins : - le principe dynamique est celui de la considération du conflit et des forces qui s’y affrontent (opposition du Moi et de la libido, des pulsions et de la censure, de l’instinct de Vie et de l’instinct de Mort). - le principe topique (topologique) concerne la localisation des processus : situation dans le conscient (préconscient) et l'inconscient (selon les termes de la « première topique ») ; situation intersystématique, dans et entre les instances du Ça, du Moi, du Surmoi (selon les termes de la « deuxième topique »). - le principe économique réfère à la répartition des investissements et aux « quantités d’excitation » en cause. 2. La métapsychologie reste, en psychanalyse, une tentative (« la sorcière métapsychologie »), essentiellement destinée à préciser le processus du refoulement dans les névroses (ainsi on remarquera, à prendre l’exemple de la phobie, que l’investissement - en « fuite » de la représentation consciente d’un émoi inconscient - se reporte sur un substitut de déplacement ; que celui-ci joue alors, dans le conscient, le rôle d’un contre-investissement (de la représentation refoulée), que, ce faisant, il localise la décharge d’angoisse qui, par un nouvel investissement du conscient, peut être transformée en « signal » permettant la mise en œuvre d’une manœuvre d’évitement, (ré-édition du contre-investissement) où s’achève le processus... L’ensemble correspond alors à une projection de la motion pulsionnelle sur la perception...). 3. Finalement, la métapsychologie systématise et intègre la théorie des pulsions, du refoulement, de l’inconscient. Elle est donc le lieu d’une perlaboration in(dé)finie. La psychanalyse contemporaine (Hartmann, Kris et Löwenstein) a ajouté le principe génétique (référant à la dialectique de la maturation et de l’histoire du désir) aux principes topique, dynamique et économique de Freud. Cette dernière dimension, et ce qu’on a pu en inférer dans la perspective de l’adaptation, reste une question débattue. METAPSYCHOLOGIE (n. f.) Terme par lequel Freud désigne l’ensemble des études théoriques et qui concerne les principes, les concepts fondamentaux ou les modèles théoriques utilisés par la psychan. (cf. méta, sens 2).