Mémoires d'Hadrien Marguerite YOURCENAR, 1951, Folio
Il s'agit de mémoires fictifs attribués à l'empereur romain Hadrien, qui régna de 117 à 138. Se fondant sur une solide documentation historique, Marguerite Yourcenar y présente, du point de vue toujours saisissant que procure l'emploi de la première personne, non seulement le récit d'une carrière impériale mais une méditation sur une destinée et sur la civilisation dans laquelle elle s'accomplit. D'origine espagnole, élevé à Rome, parent, protégé et successeur par adoption de l'empereur Trajan (98-117), Hadrien écrit à la fin de sa vie, au moment où, malade, il prépare sa succession en adoptant celui qui sera de 138 à 161 l'empereur Antonin le Pieux. Il s'adresse à un jeune homme de dix-sept ans, Marcus, Espagnol comme lui, dont il surveille l'éducation car il le destine à succéder à Antonin après adoption; ce jeune homme sera l'empereur Marc-Aurèle (161-180). Hadrien récapitule les étapes de sa carrière qu'il a commencée dans les légions des frontières, poursuivie dans l'entourage impérial et couronnée par vingt ans d'exercice du pouvoir suprême. Il a peu résidé à Rome et a parcouru sans cesse toutes les régions de l'empire. Homme d'action, il apparaît en même temps comme un homme de réflexion, curieux de toutes les pensées et de toutes les croyances. Il a tout connu, tout essayé, tout médité : la guerre, l'ambition, le pouvoir, la raison d'État, le plaisir, l'amour, les problèmes du corps et de l'âme, la maladie, le suicide, la mort. Marguerite Yourcenar lui prête une disponibilité et une mobilité à la Montaigne (Essais) qui le rendent très attachant. Ce livre est un ouvrage de moraliste tout autant que d'historien.
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