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Mélancolie

Mélancolie Sur le plan psychiatrique, trouble majeur de l’humeur consistant en une hyperthymie douloureuse, associée à un ralentissement psychomoteur et à de l’angoisse. Freud a abordé la question de la mélancolie à partir du travail du deuil, comme un exemple de l’absence de ce travail. L’objet perdu n’est pas désinvesti, le sujet ne peut y renoncer, mais il renonce à son Moi et se trouve dans l’impossibilité d’investir de façon désirante de nouveaux objets. La mélancolie apparaît comme une « hémorragie libidinale » avec perte du Moi et disparition du désir.

MÉLANCOLIE Affection grave de l’humeur caractéristique dans la description des pathologies psychiatriques, de la psychose maniaco-dépressive, ou maladie bipolaire. La mélancolie, état pathologique recensé depuis le Moyen Age, reçoit de Freud une élaboration théorique spécifique :« [...] nous pouvons toujours postuler qu’il doit y avoir des affections reposant sur un conflit entre le moi et le surmoi. L’analyse nous autorise à admettre que la mélancolie est un cas exemplaire de ce groupe ; nous aimerions pouvoir donner à ce genre de trouble le nom de “psychonévroses narcissiques”. » (Freud, Névrose, Psychose et Perversion.) La mélancolie résulte d’une régression de la libido au stade du narcissisme primaire où le moi est l’objet de celle-ci, et d’une sorte de destruction du moi, par conflit avec le surmoi, entraînant ce que Freud qualifie d’« hémorragie libidinale ». La perte du moi, tout comme dans le deuil, oblige le sujet à renoncer à l’objet perdu, c’est-à-dire au moi lui-même, entraînant un renoncement à toute chose, et pouvant entraîner le passage à l’acte par le suicide.

mélancolie, état morbide caractérisé essentiellement par la tristesse et la perte du goût de vivre, le temps vécu étant ralenti, figé, par inhibition de la pensée. Lassé, prostré, enfermé dans sa douleur morale, le malade rumine des idées d’indignité, de culpabilité et d’autopunition. Cette affection peut survenir sans raison apparente ou à la suite d’un grand chagrin (deuil). Le plus souvent, elle s’intégre dans l’évolution d’une psychose maniaque-dépressive. Elle est très dangereuse, car elle peut conduire le malade à des actes désespérés, tels que le suicide, précédé, dans certains cas, du meurtre d’autres membres de la famille (des enfants, par exemple, afin de les soustraire à une vie douloureuse). Elle est améliorable par la chimiothérapie.

MELANCOLIE. Psychose dépressive caractérisée par un état douloureux, des idées obsessionnelles d’indignité et de suicide, avec ralentissement de toutes les fonctions vitales.

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