Méditations poétiques Alphonse de LAMARTINE, 1820, Classiques Larousse
Présentées comme les épanchements tendres et mélancoliques des sentiments et des pensées d'une âme, les Méditations sont l'oeuvre d'un jeune aristocrate, lecteur de Rousseau (La Nouvelle Héloïse) et de Chateaubriand (Atala, René), qui vient d'éprouver un grand chagrin et cultive ses incertitudes. Le recueil est dominé par la pensée d'une femme aimée, Mme Julie Charles, dont la mort précoce en 1817 laisse une profonde blessure dans le coeur du poète. Le Lac, écrit avant sa mort, traduit déjà le sentiment de la fragilité de tout ce qui est humain. Lamartine oscille entre le désespoir (L'Isolement, Le Désespoir) et la foi en Dieu (L'Homme, L'Immortalité), entre l'instinct de tristesse qui fait accepter la mort et l'instinct de bonheur qui fait regretter la vie (L'Automne), cherchant dans la nature le reflet de ses états d'âme et y puisant presque toujours une consolation (Le Vallon). Ces vers de facture classique, où se trouve évitée toute précision indiscrète (Mme Charles n'est pas nommée autrement qu'Elvire), ont obtenu un vif succès pour leur élégante harmonie. Ils restent le modèle du lyrisme romantique personnel.
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