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Mead (Margaret)

Mead (Margaret), ethnologue américaine (Philadelphie 1901 — New York 1978). Elle a étudié les sociétés primitives (Manus, Samoans, Balinais) et contribué à l’essor de l’anthropologie culturelle en y introduisant des concepts modernes empruntés à la psychanalyse et à la psychologie. Elle a montré, notamment, que l’apprentissage social n’a d’effet que par le contexte culturel dans lequel il s’effectue ; que certaines « crises » psychologiques sont étroitement liées au statut social et qu’elles n’existent pas dans certaines cultures primitives. De ses nombreux ouvrages, citons Mœurs et sexualité en Océanie (1963), l'Un et l'Autre Sexe : les rôles d'homme et de femme dans la société (1966), l'Anthropologie comme science humaine (1971), Une éducation en Nouvelle-Guinée (1973).

Mead, Margaret

La plus connue des ethnologues américains, née en 1901, fut l'élève de Boas et de R. Benedict. Elle fit la plupart de ses recherches sur le terrain entre 1925 et 1939, sa région de prédilection étant l’Océanie.

Enquêtes à Samoa (1925-26), aux îles de l'Amirauté (1928), chez les Arapesh, Mundugumor et Tchambuli de Nouvelle-Guinée (1931-33), chez les Indiens des États-Unis (1930), à Bali (Indonésie) en 1936-38, et chez les Iatmul (Nouvelle-Guinée) en 1939.

Principales publications : Social organization of Manu'a, 1930 ; Sex and tempérament in three primitive Societies, 1935 ; Coming of Age in Samoa, 1927 ; New lives for old, 1956.

MEAD Margaret. Ethnologue américaine. Née le 16 décembre 1901 à Philadelphie, morte le 15 novembre 1978 à New York. Elle obtient son doctorat à l’Université Columbia. Dès 1926, elle est conservateur d’ethnologie à « l’American Muséum of Natural History ». En 1928-1929 a lieu son premier séjour dans les îles du Pacifique occidental : îles de l’Amirauté. Puis, en Nouvelle-Guinée (1931-33), à Bali (1936-38), encore aux îles de l’Amirauté (1953) et Bali (1957-58) entre autres. A partir de 1954 et jusqu’à sa mort, elle enseigne à Columbia ainsi qu’à Fordham (1968-70). Membre de nombreuses sociétés savantes, elle reçoit en 1971 le Prix Kalinga de vulgarisation scientifique et devient en 1976 « docteur honoris causa » de l’Université d’Uppsala. Margaret Mead a écrit une œuvre très importante. Citons parmi ses premiers titres : Mœurs et sexualité en Océanie — qui rassemble deux de ses livres : Puberté à Samoa (1928) et Sexe et tempérament dans trois tribus primitives (1935) —, Une éducation en Nouvelle-Guinée [Growing up in New Guinea, 1930]. En 1932, elle traite de l'Évolution culturelle dans une tribu indienne [The changing culture of an Indian tribe], des Mers du Sud [From the South seas] en 1939. Elle jette aussi un regard d’anthropologue sur la société américaine avec Gardez votre poudre au sec [Keep your powder dry, 1942] et la compare aux sociétés primitives : L'Un et Vautre sexe; Les rôles d’homme et de femme dans la société (1949). En 1951, elle s’intéresse à l'Attitude des Soviétiques par rapport à l’autorité [Soviet attitudes towards authority], En 1956, c’est Le Fossé des générations [New lives for old]. Viennent diverses études sur l'Anthropologue au travail [An anthropologist at work], les Hommes et leurs lieux d’habitation [Places and People] en 1956 et 1959, L’Anthropologie comme science [Anthropology, a human science] et un livre sur l'Évolution culturelle et ses continuités [Continuities in cultural évolution] en 1964, ainsi qu’une série de livres écrits en collaboration, dont Le Racisme en question [A rap on races] avec James Baldwin. Enfin, une autobiographie Du givre sur les ronces [Blackberry winter : My earlier years] en 1972. Ethnologue et anthropologue, Margaret Mead a étudié sur le terrain les populations primitives du Pacifique, et souvent dans des conditions difficiles. A sa mort, Claude Lévi-Strauss, après plus de 25 ans d’amitié, salue « une très grande ethnologue et une personnalité hors du commun... convaincue que l’ethnologie comportait un message pour l’humanité et qu’elle pouvait aider à résoudre les grands problèmes de la civilisation contemporaine », Avec ses quatre maris, son militantisme et sa flamme scientifique, « la Grande Dame de l’anthropologie » a déjà pris une figure légendaire...

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