Databac

MAYER Julius Robert von

MAYER Julius Robert von. Physicien et médecin allemand. Né et mort à Heilbronn (Souabe) (25 novembre 1814-20 mars 1878). Il étudia la médecine à Tübingen, puis à Munich, où il obtint son diplôme en présentant une thèse Sur la santonine [Uber das Santonin]. Il se rendit également à Paris, enseigna à Heilbronn en 1839 et, l’année suivante, désireux de compléter son instruction par un voyage, il sollicita un engagement comme médecin à bord d’un navire hollandais qui cingla de Rotterdam vers Java. De retour dans sa patrie, en 1841 il s’établit dans sa ville natale où il devint chirurgien-inspecteur municipal.Dans ses moments de loisir, il approfondit les observations qu’il avait faites à Java, et étudia le rapport entre la chaleur animale et le travail produit. Ces recherches de von Mayer complètent celles précédemment faites par Priestley, Ingenhousz et Saussure sur l’échange matériel chez les plantes et chez les animaux. Le fruit de ses études fut son ouvrage Sur les forces de la nature inorganique, paru dans les Woehler’s und Liebig’s Annalen der Chemie en 1842, et dans lequel il exposait une nouvelle méthode pour stabiliser l’équivalent mécanique de la chaleur. Il publia ensuite Le Mouvement organique dans ses relations avec le métabolisme [Die organische Bewegung in ihren Zusammenhange mit dem Stoffwechsel], il y formulait, indépendamment des recherches effectuées par d’autres antérieurement, le premier principe de la thermodynamique. Joule, Seyffer et Helmholtz revendiquèrent contre lui la priorité de la découverte, ce qui l’affecta si fort qu’il tomba, peu après, dans une grave crise de neurasthénie qui aboutit, en 1850, à une tentative de suicide. Hospitalisé dans une maison de santé, il en ressortit sans jamais, pourtant, se rétablir complètement. L’unique distinction officielle qu’il obtint fut sa nomination à l’Académie. Le développement pris ultérieurement par la thermodynamique appela sur lui l’attention de Clausius, de Tyndall, et aussi du chimiste Liebig;Dühring, deux ans après sa mort, l’exalta comme « le Galilée du XIXe siècle ». Les autres ouvrages de von Mayer sont : Contribution à la dynamique céleste [Beiträge zur Dynamik des Himmels, 1848], Notes sur l’équivalent mécanique de la chaleur [Bermekungen uber das mechanische Aquivalent der Wärme, 1851], Sur les nécessaires conséquences et inconséquences de la mécanique de la chaleur [Uber die notwendingen Consequenzen und Inconsequenzen der Wärmemechanik, 1869], Conférences scientifiques [Naturwissenschaft-liche Vorträge, 1871]. Ses ouvrages ont été rassemblés dans le volume intitulé La Mécanique de la chaleur [Die Mechanik der Wärme, 1867 et 1893].

Liens utiles