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MAXIMILIEN

• ALLEMAGNE • BAVIÈRE • MEXIQUE ALLEMAGNE MAXIMILIEN Ier (* Wiener-Neustadt, 22.III.1459, † Wels, 12.I.1519). Empereur germanique (1493/1519). Fils de l'empereur Frédéric III, il épousa en août 1477 Marie de Bourgogne, fille et unique héritière de Charles le Téméraire ; il fit entrer ainsi les Pays-Bas dans les possessions des Habsbourg, mais se trouva engagé dans de longues luttes contre Louis XI, qui prétendait s'emparer des biens du Téméraire. Il battit les Français à Guinegatte (17 août 1479) et resta régent des Pays-Bas après la mort accidentelle de sa femme (1482). La lutte avec la France pour la succession de Bourgogne fut réglée par le traité d'Arras (23 déc. 1482), qui accordait à Louis XI la Picardie et la Bourgogne ducale, Maximilien conservant la Franche-Comté et les Pays-Bas. Il épousa par procuration la duchesse Anne de Bretagne en 1489, mais ce mariage, directement dirigé contre la France, fut bientôt rompu. Devenu empereur en 1493, à la mort de son père, il sut accroître considérablement, par une politique d'alliances matrimoniales, l'empire des Habsbourg (couronnes de Bohême et de Hongrie ; couronne d'Espagne par le mariage de son fils Philippe le Beau avec l'infante Jeanne la Folle, notamment). Il dut cependant reconnaître l'indépendance des cantons suisses au traité de Bâle (1499) et reculer devant François Ier dans le Milanais (1515). Dans ses États disparates, Maximilien mit en œuvre une importante réforme administrative, financière et militaire. Son règne fut marqué par les débuts de la Réforme. Véritable fondateur de la puissance autrichienne, il laissait à son petit-fils Charles Quint une succession prodigieuse, représentant plus de la moitié de l'Europe. MAXIMILIEN II (* Vienne, 1er.VIII.1527, † Ratisbonne, 12.X.1576). Empereur germanique (1564/76). Arrière-petit-fils de Maximilien Ier et fils de Ferdinand Ier, roi de Germanie et roi de Bohême en 1562, roi de Hongrie en 1563, il succéda à son père en 1564. De bonne heure, il inclina vers le protestantisme, établit dans l'Empire un régime de grande liberté religieuse, mais resta pour des raisons politiques fidèle à l'Église catholique et laissa se développer le mouvement de la Réforme catholique animé par les jésuites. La grande préoccupation de son règne fut la guerre contre les Turcs, qui envahirent la Hongrie en 1566. BAVIÈRE MAXIMILIEN Ier le Grand (* Munich, 17.IV. 1573, † Ingolstadt, 27.IX.1651). Duc (1597/1623) et Électeur (1623/51) de Bavière. Voir BAVIÈRE. MAXIMILIEN II EMMANUEL (* Munich, 11.VII.1662, † Munich, 26.II.1726). Électeur de Bavière (1679/1726). Voir BAVIÈRE. MAXIMILIEN Ier JOSEPH (* Mannheim, 27.v. 1756, † Nymphenburg, 13.X.1825). Électeur (1799/1806), puis roi (1806/25) de Bavière. Voir BAVIÈRE. MEXIQUE MAXIMILIEN (* Vienne, 6.VII.1832, † Queretaro, 19.VI.1867). Empereur du Mexique (1864/67). Frère de l'empereur François-Joseph, archiduc d'Autriche, marié en 1857 à la princesse Charlotte, fille du roi des Belges Léopold Ier, il ne reçut de son frère que des postes honorifiques. Napoléon III, désireux de se rapprocher de l'Autriche et cherchant à donner à celle-ci une compensation pour la perte de la Lombardie, fit offrir à Maximilien par une assemblée de notables conservateurs réunie à Mexico la couronne impériale du Mexique (10 juill. 1863). L'archiduc accepta cette couronne (avr. 1864), mais il trouva la majorité des Mexicains attachés à Juárez et ne put s'imposer qu'avec l'appui armé de la France, qui multiplia les promesses. Abandonné par Napoléon III, et ne pouvant obtenir de secours en Europe, il tomba par trahison aux mains de Juárez (15 mai) ; il fut condamné à mort (14 juin) et fusillé (19 juin) avec les généraux Mejia et Miramon.

Maximilien Ier (Wiener-Neustadt 1459-Wels 1519); empereur allemand [1493-1519].

Du vivant même de l’empereur Frédéric III, M. a été élu roi de Germanie en 1486 à l’unanimité par les princes allemands. Mais ce n’est qu’après la mort de son père (1493), qui lui refuse toute participation au pouvoir, qu’il devient véritablement le maître des territoires constituant l’héritage autrichien, et l’empereur du Saint-Empire romain germanique. Marié en 1477 à Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire et son unique héritière, il se trouve aussi à la tête de l’Etat bourguignon, d’autant que Marie est morte prématurément en 1482, le laissant régent des Pays-Bas au nom de son fils Philippe le Beau. M. hérite par là même de la rivalité traditionnelle avec la France de Louis XI puis de Charles VIII pour la succession de Bourgogne. En 1482 toutefois, le traité d’Arras a apporté un semblant de règlement définitif en attribuant à la France la Picardie et le duché de Bourgogne, tandis que M. conserve les Pays-Bas et la Franche-Comté. M. occupe donc une position clé dans le jeu des puissances européennes, et toute sa politique consiste à maintenir et, si possible, à accroître ses possessions. Aux Pays-Bas, en  dépit des humiliations amères qu’il a à subir, surtout après la mort de Marie, de la part des Etats qui revendiquent leur indépendance (révolte de Gand, de Liège et des communes belges, jusqu’en 1492), il parvient à assurer le pouvoir de son fils et reste en gros fidèle à la politique de Charles le Téméraire. Son second mariage avec Blanche Sforza, nièce de Ludovic le More, l’implique dans les guerres d’Italie. D’abord allié à Louis XII et au pape Jules II contre Venise, il se retire ensuite de la coalition pour lutter contre les ambitions françaises, mais ne peut empêcher François Ier de conquérir le Milanais (1515). En Hongrie non plus, après la mort de Mathias Corvin (1490), il ne peut rien obtenir en dépit de quelques succès militaires. Mais il sait habilement assurer l’avenir d’une autre manière : par le traité de Vienne (1515), il négocie le double mariage de ses petits-enfants Ferdinand et Marie avec les héritiers du roi de Hongrie Ladislas VI Jagellon, Anne et Louis, ce qui devait faire passer aux Habsbourg les couronnes de Hongrie et de Bohême (1526). Le prix qu’il lui faut payer pour cela est la reconnaissance de la suzeraineté du roi de Pologne sur l’Etat de l’ordre Teutonique. En fait, c’est par cette adroite politique matrimoniale que M. prépare patiemment la réunion d’une bonne partie de l’Europe sous la bannière des Habsbourg. Si son propre projet de mariage avec Anne de Bretagne a échoué, annulant du même coup le mariage prévu entre sa fille Marguerite d’Autriche et le dauphin de France (le futur Charles VIII), M. réussit ensuite une combinaison aux conséquences décisives : par le contrat stipulant le double mariage de ses enfants (Philippe le Beau et Marguerite d’Autriche) avec ceux de Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille (Jeanne la Folle et Juan), non seulement il renforce une alliance politique dirigée contre la France, mais bien plus il prépare les bases sur lesquelles va s’édifier l’Empire de son petit-fils et successeur Charles Quint. À l’intérieur de l'Empire, il s’est plutôt opposé à la réforme, devenue urgente, des institutions, et au défenseur de celle-ci, Berthold von Henneberg. Pourtant, c’est de son règne que datent les accords sur la paix territoriale, les tribunaux d’Empire (création du Reichs-kammergericht) et la Chambre aulique (Hofkammer) chargée de l’administration des « deniers communs » (1495). C’est également M. qui divise l’Allemagne en dix Cercles pour la défense de l’Empire. Il réussit à augmenter les biens de la maison de Habsbourg en leur ajoutant l’héritage important de son cousin du Tyrol, ainsi que les acquisitions obtenues à la suite de la guerre de la Bavière et du Palatinat. Il ne peut toutefois empêcher la Suisse de se soustraire pratiquement à la puissance de l’Empire (1499). Impatient et versatile, incapable d’évaluer de manière réaliste ce qu’il est capable d’atteindre, ayant convoité même la couronne suédoise et jusqu’à la tiare pontificale, M., surnommé le « dernier chevalier », n’est ni un très grand homme de guerre ni un très grand souverain. Son règne est néanmoins capital du fait de son habile politique matrimoniale, qui prépare l’Empire de Charles Quint, et de la réorganisation administrative, tant de ses Etats que de l’Empire. Mécène, protecteur des humanistes (Ulrich von Hutten) et des peintres (Dürer), auteur lui-même de poésies et de traités d’architecture, c’est un homme de la Renaissance, un homme situé à la charnière du Moyen Age et du monde moderne, qui reste une des figures les plus populaires de l’histoire allemande.

Bibliographie : J. Bérenger, Histoire de l'empire des Habsbourg, 1273-1928, 1990, p. 135-150.

Maximilien II (Vienne 1527-Ratisbonne 1576) ; empereur allemand [1564-1576].

En 1559, quelques États protestants cherchent en vain à pousser Ferdinand Ier à abdiquer en faveur de son fils M., proche du luthéranisme. Ce n’est que lorsque M. a promis secrètement en février 1562 de vivre et de mourir dans la religion catholique que Ferdinand Ier le fait élire roi des Romains. Ayant hérité des royaumes de Bohême et de Hongrie ainsi que des duchés de Haute- et Basse-Autriche, il succède à son père au trône impérial en 1564. Son règne est marqué par un régime de grande liberté religieuse. Il accepte à plusieurs reprises de confier des évêchés aux mains d’administrateurs protestants. Il accorde aux seigneurs et aux chevaliers des pays danubiens la liberté d’adhérer à la confession évangélique. Toutefois ses sympathies pour la Réforme se sont progressivement affaiblies, non seulement pour des motifs politiques, mais également sous l’effet des querelles dogmatiques qui divisent les protestants, et il laisse se développer dans ses États la Contre-Réforme, incarnée par les jésuites.

Bibliographie : J. Bérenger, Histoire de l’empire des Habsbourg, 1273-1918, 1990, p. 256-266.

Maximilien Ier (Munich 1573-Ingolstadt 1651); duc [1597-1623] et électeur [1623-1651] de Bavière.

En 1597, le duc Guillaume V de Bavière renonce à gouverner son pays, cédant le pouvoir à son fils M. Ancien élève des jésuites, le duc manifeste toute sa vie une profonde piété, tout en incarnant à la perfection la culture de son époque : il est versé dans les arts et le droit, manifestant une vive intelligence alliée à une volonté de fer. Absolutiste par tempérament, il diminue notablement en Bavière les pouvoirs des Etats territoriaux, met en œuvre une politique économique de caractère mercantiliste, et édifie un État moderne administré par des fonctionnaires. Politique et religion sont à ses yeux indissociablement liées : tous les fonctionnaires, professeurs et autres serviteurs de T État doivent jurer d’appliquer les résolutions du concile de Trente. Il fait surveiller aussi bien les convictions de ses fonctionnaires que la discipline religieuse et la morale du peuple. C’est lui qui est chargé en 1607 d’appliquer à Donauworth le recès d’exécution, et qui procède à la recatholicisation autoritaire de la ville. Pour faire contrepoids à l’Union évangélique, il fonde en 1609 la Ligue catholique, et refuse à deux reprises (1612 et 1619) de se présenter à l’élection impériale, afin d’éviter l’apparition d’une rivalité entre les maisons de Habsbourg et de Wittelsbach qui aurait été nuisible au catholicisme. En 1619 (traité de Munich), M. s’engage au nom de la Ligue catholique à soutenir l’empereur Ferdinand II contre les rebelles de Bohême. Après la victoire que ses troupes remportent à la Montagne Blanche (1620), l’Empereur le récompense en lui octroyant le titre d’électeur, retiré au « roi d’un hiver » Frédéric V, et en lui attribuant le Haut-Palatinat. En 1630, M. est le porte-parole des princes-électeurs qui exigent à la diète de Ratisbonne le renvoi de Wallenstein. En 1632 et 1633, la Bavière subit l’invasion de troupes suédoises. Même si l’armée bavaroise continue de jouer un rôle important au cours des années suivantes, la jonction des troupes françaises et suédoises fait une fois de plus de la Bavière un champ de bataille, ce qui amène M. à signer dès 1647 un armistice séparé avec la France et la Suède. La paix de Westphalie en 1648 devait lui confirmer sa dignité électorale et la possession du Haut-Palatinat.

Bibliographie : G. Parker, La Guerre de Trente Ans, trad. angl. A. Charpentier, 1987.

Maximilien II Emmanuel (Munich 1662-Munich 1726) ; électeur de Bavière [1679-1726].

Téméraire au combat, amateur de jolies femmes et de fêtes brillantes, M. s’est distingué dans les guerres contre les Turcs (1683 et 1686-1688). En 1691, il devient, en sa qualité d’époux de la fille de l’empereur Léopold Ier, Maria Antonia, gouverneur des Pays-Bas espagnols, dont il s’efforce de relever l’économie (création en 1698 de la Compagnie royale des Pays-Bas pour le commerce avec les Indes orientales et l’Afrique). Son fils Joseph-Ferdinand aurait dû, en tant que neveu de Charles II d’Espagne, hériter de l’essentiel de la succession d’Espagne, mais sa mort subite (1699) ruine ce grand projet. Les promesses de Louis XIV incitent M. à se battre du côté français pendant la guerre de Succession d’Espagne. En dépit de quelques succès initiaux, la Bavière est envahie par les troupes impériales et dévastée après la victoire du prince Eugène à Blenheim (1704). Tandis que l’Électeur poursuit en Flandre sa guerre contre les Habsbourg, les paysans bavarois se soulèvent à la fin de l’année 1705 contre le pouvoir autrichien, mais cette révolte est vite réprimée par l’armée d’occupation. Vaincu à la bataille de Ramillies, M. est en 1706 mis au ban de l’Empire et dépossédé de tous ses territoires, droits et dignités. Ce n’est que lors de la paix de Rastatt (1714) que ses pays héréditaires lui sont restitués.

Maximilien Ier Joseph (Mannheim 1756-Nymphenburg 1825) ; prince-électeur de Bavière [1799-1806] et premier roi de Bavière [1806-1825], duc de Palatinat-Deux Ponts.

Second fils du duc de Palatinat-Deux Ponts, M. sert dans le régiment français d’Alsace de 1777 jusqu’au début de la Révolution. En 1795, il succède à son frère à la tête du duché. En 1799, il hérite en outre de son oncle le prince-électeur Charles Théodore de Bavière, mort sans descendance, le gouvernement de la majeure partie des territoires bavarois, et prend alors le nom de Maximilien IV Joseph. À la faveur des bouleversements introduits par la Révolution française en Europe, il va en vingt-cinq ans de règne transformer un duché sous-administré et dominé par l’Autriche en un État libéral moderne et souverain. Pour ce faire, il joue dès 1801 la carte de la France, avec laquelle il signe une paix séparée et à laquelle il abandonne toutes ses possessions sur la rive gauche du Rhin. Il s’assure ainsi d’importantes compensations consignées dans le recès de 1803, notamment en Souabe et en Franconie, ce qui fait de la Bavière le plus grand des « États moyens » d’Allemagne. Liée depuis 1805 par un traité d’alliance à la France, à laquelle elle fournit des contingents de troupes auxiliaires, elle s’agrandit encore au traité de Presbourg du Tyrol et du Vorarlberg arrachés à l’Autriche. Le 1er janvier 1806, M. prend le titre de roi sous le nom de Maximilien Ier et adhère à la Confédération du Rhin, obtenant ainsi non seulement une souveraineté complète, mais en 1810 de nouveaux gains territoriaux (pays de Salzbourg, Berchtesgaden, Ansbach-Bayreuth, Ratisbonne). M. marie sa fille à Eugène de Beauharnais, beau-fils de l’Empereur. Pour l’organisation de son Etat et l’incorporation des nouveaux territoires, il se repose sur son ministre Montgelas, ancien maçon rompu aux méthodes du despotisme éclairé, dont l’influence détermine de façon décisive la politique du gouvernement. Lorsque le vent tourne en 1813, M. traite secrètement avec l’Autriche et par le traité de Ried rejoint les Coalisés, moyennant la garantie de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de son royaume. Il conserve en effet en 1815 la plupart de ses Etats à l’exception des territoires autrichiens, dont il est dédommagé par de nouvelles acquisitions sur la rive gauche du Rhin. Les frontières de la Bavière actuelle sont restées pour l’essentiel celles du congrès de Vienne. M. rallie sans enthousiasme en 1815 la Confédération germanique, où la Bavière s’efforce désormais de prendre la tête des « Etats moyens » soucieux de maintenir leur rang entre deux puissances hégémoniques. M. se consacre désormais au parachèvement des réformes administratives dans son Etat. Le dernier grand acte de son règne, après le renvoi de Montgelas, est l’octroi d’une Constitution qui se substitue à celle déjà mise en place en 1808, et qui fait de la Bavière l’Etat le plus libéral d’Allemagne.

Maximilien Ier (Vienne 1832-Querétaro 1867) ; empereur du Mexique [1863-1867]. L’archiduc Ferdinand Maximilien d’Autriche, frère cadet de l’empereur François-Joseph, reste cantonné comme les autres membres de la dynastie dans un rôle politique secondaire. Son amour de la mer et de nombreux grands voyages à l’étranger semblent le prédestiner à assumer le commandement de la petite flotte autrichienne, dont il prend effectivement la tête en 1854. Mais cette fonction est tout autant insatisfaisante pour l’archiduc, individu fantasque, enclin au romantisme, que le poste de gouverneur général du royaume lombardo-vénitien qu’il accepte en 1857. Sous la pression de sa femme, Charlotte de Belgique, et sur les conseils de Napoléon III, il se résigne à ceindre la couronne impériale du Mexique que lui propose une assemblée de notables mexicains. Au début, son pouvoir est garanti par la présence sur place du corps expéditionnaire français. Mais M. ne parvient pas à venir à bout des partisans du président légal Juarez. Après que les Etats-Unis contraignent en 1867 les troupes françaises à évacuer le Mexique, M. lutte seul contre les républicains plus puissants, d’autant plus qu’il rend difficile son éventuel retrait en renonçant à ses droits d’archiduc et en rompant avec François-Joseph. En 1867, il est encerclé à Querétaro, fait prisonnier, jugé par un tribunal militaire et fusillé.

 


MAXIMILIEN de Habsbourg (Vienne, 1832-Querétaro, 1867). Archiduc d'Autriche puis empereur du Mexique (1864-1867). Marié à la princesse Charlotte, fille du roi des Belges Léopold Ier, Maximilien fut d'abord cantonné dans des postes sans responsabilité par son frère aîné, l'empereur François-Joseph. En 1863, Napoléon III, désireux de se rapprocher de l'Autriche, mais aussi de lui accorder une compensation pour sa perte de la Lombardie (campagne d'Italie, 1859), offrit à Maximilien la couronne impériale du Mexique. Il ne put cependant triompher de l'opposition nationaliste du président Juârez et, abandonné des Français, fut capturé et fusillé. Voir Mexique (Guerre du).


MAXIMILIEN DE BADE ou MAX DE BADE, prince (Baden-Baden, 1867-Sa-lem, Constance, 1929). Homme politique allemand. Nommé chancelier par l'empereur Guillaume II (octobre 1918), il proposa l'armistice au président américain Woodrow Wilson, et conseilla l'abdication de l'empereur. Lorsque la République allemande fut proclamée à Weimar, il dut s'effacer devant Ebert. Voir Weimar (République de). MAXIMILIEN Ier (Wiener Neustadt, 1459-Wels, 1519). Archiduc d'Autriche, roi des Romains (1486) et empereur (1508-1519). Par ses alliances matrimoniales et politiques, il peut être considéré comme le vrai fondateur de la puissance des Habsbourg. Il légua à Charles Quint, son petit-fils et successeur, un empire qui dominait la moitié de l'Europe. Fils de Frédéric III, il épousa Marie de Bourgogne, fille et unique héritière de Charles le Téméraire mais dut défendre ses possessions contre Louis XI. Vaincu, celui-ci dut, par la paix d'Arras, lui céder la Franche-Comté et les Pays-Bas. Il lutta aussi contre les révoltes de Gand et de Liège, hostiles après la mort de sa femme à l'intégration des Flandres au Saint Empire. Ses entreprises militaires dans l'Empire et en Italie furent moins heureuses. Il dut reconnaître en 1499, par le traité de Bâle, l'indépendance des cantons suisses. Remarié à la fille du duc de Milan, Blanche-Marie Sforza, il s'opposa à François Ier à qui il dut céder le Milanais. Mais c'est par sa politique d'alliances matrimoniales que Maximilien, plus qu'aucun autre Habsbourg, réussit à fonder la puissance de la maison d'Autriche. Le roi de France Charles VIII, ayant épousé Anne de Bretagne, restitua à Maximilien l'Artois et la Franche-Comté, dot de Marguerite d'Autriche qui lui était promise. Maximilien maria son fils, Philippe le Beau, à Jeanne la Folle (1496), héritière des Rois Catholiques d'Espagne, préparant ainsi l'immense héritage de Charles Quint. Il négocia enfin le mariage de son petit-fils, Ferdinand, avec l'héritière de Ladislas II Jagellon, ce qui devait faire passer les couronnes de Bohême et de Hongrie aux Habsbourg (1515). Très importante aussi fut son oeuvre de réorganisation administrative. Dans ses États disparates, il jeta les bases d'une centralisation moderne, créant en particulier dans l'Empire divisé en « dix cercles » un tribunal suprême et une chancellerie. Une armée permanente fut instituée et des universités, à Vienne et à Ingolstadt, furent créées. Maximilien, ami de Dürer et des humanistes, surnommé « le dernier chevalier », vit la fin de son règne marquée par les débuts de la Réforme. Voir Humanisme, Isabelle Ire.

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