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MARGUERITTE Paul

MARGUERITTE Paul. Ecrivain français. Né à Laghouat (Algérie) le 1er février 1860, mort à Paris le 30 décembre 1918. Fils du général Auguste Margueritte, tombé héroïquement à Sedan en 1870, il fut élevé au prytanée militaire de La Flèche, mais renonça à s’engager dans la carrière militaire et entra en 1881 au ministère de l’instruction publique. Dès 1884, il fit ses débuts littéraires en publiant Mon père, livre qui fut suivi par des romans tels que : La Confession posthume (1886), Jours d’épreuve (1889), Amants (1890). Dans ces premières œuvres, Paul Margueritte semblait très influencé par l’esthétique naturaliste; cependant, plus proche des Goncourt que de Zola (il sera plus tard désigné par Edmond de Goncourt comme un des premiers membres de la fameuse académie), il se sépara dès 1887 du groupe de Médan en signant le manifeste des Cinq (avec Bonnetain, J.-H. Rosny, Lucien Descaves et Gustave Guiches) publié dans le Figaro du 18 août 1887 contre La Terre de Zola. Paul Margueritte, qui donna sa démission de l’administration en cette même année 1887, s’adjoignit bientôt comme collaborateur son frère cadet, Victor — le premier ouvrage publié sous leur double signature fut La Pariétaire (1896), suivi d’une émouvante histoire d’enfant, Poum (1897). La Débâcle de Zola suggéra aux deux écrivains de composer, eux aussi, une vaste fresque se rapportant à la guerre de 1870-1871 : ce fut la tétralogie romanesque intitulée Une époque , qui leur valut une célébrité européenne. Elle comprend les volumes suivants : Le Désastre (1898), Les Tronçons du glaive (1900), Les Braves Gens (1901) et La Commune (1904). La collaboration de Paul et de Victor Margueritte cessa en 1908, et Paul, dont les dons littéraires étaient de toute évidence bien supérieurs à ceux de son cadet, publia encore sous son seul nom : Souvenirs de jeunesse (1906-1908), La Flamme (1909), La Faiblesse humaine (1910), La Maison brûle (1913), L’Embusqué (1916) et Jouir (1918).