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Manin, Daniele (Venise 1804-Paris 1857) ; révolutionnaire italien.

Manin, Daniele (Venise 1804-Paris 1857) ; révolutionnaire italien. Fils d'un avocat juif vénitien du nom de Médina, M. se convertit au catholicisme et prend le nom de son parrain, Ludovico Manin, dernier doge de Venise, destitué par Napoléon en 1796. Avocat lui-même, il défend les idées de Mazzini et attaque si violemment le gouvernement autrichien qu'il est emprisonné en 1848 avec son compagnon de lutte Nicolo Tommasini (1802-1874). Il est libéré lors des soulèvements d'octobre de la même année et élu président de la république de Venise. Malgré les victoires de Radetzky et même après la défaite de Novare (le 23 mars 1849), Venise oppose sous sa conduite une résistance héroïque aux Autrichiens, jusqu'à la capitulation finale d'août 1849. En exil à Paris, M. gagne sa vie en donnant des leçons d'italien. Il s'éloigne de plus en plus du radicalisme démocratique de Mazzini et ne voit d'autre solution que l'unification progressive de l'Italie par la maison de Savoie. Le 1er août 1857, il donne le jour à la Société nationale italienne ; avec Giorgio Pallavicino (1796-1878), martyr du Spielberg, pour président, Garibaldi pour vice-président, et la participation efficace du combattant sicilien Giuseppe La Farina (1815-1862), elle apporte une contribution importante à l'unification finale de l'Italie. Dans la phase ultime du combat, la personnalité de M. et ses pamphlets percutants parviennent à rassembler au sein de cette organisation différents courants de l'opinion publique italienne très divisée. MANIN, Daniele (Venise, 1804-Paris, 1857). Homme politique italien. Patriote et républicain, il mena la lutte contre les Autrichiens à Venise lors du soulèvement de 1848. Avocat très populaire, emprisonné lors de la révolution de mars 1848, il fut libéré par le peuple et devint président de la République de Venise après en avoir chassé les Autrichiens (mars-juillet 1848). Après la défaite de l'armée sarde à Novare (1849), Manin poursuivit la lutte contre l'Autriche, défendit avec ténacité la ville assiégée et ne capitula qu'en août 1849. Vaincu, il se réfugia en France. Voir Garibaldi (Giuseppe), Révolutions de 1848.

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