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maniérisme

maniérisme Style à la forme extrêmement recherchée, voire affectée.
Commentaire Le terme apparaît pour la première fois sous la plume de Vasari vers 1550. Cette tendance artistique, vivante jusqu’à la fin du XVIe siècle, concerne d’abord la peinture, puis tous les arts dans l’ensemble de l’Europe. Née en Italie, introduite en France avec la Renaissance, elle privilégie la forme, l’artificiel, le foisonnement et la bizarrerie en même temps qu’elle plaide pour la plus grande liberté d’exécution possible. On a pu ainsi « classer » parmi les maniéristes en littérature : Marino, en Italie, Gongora, Calderôn, en Espagne, les baroques comme Sponde, Viau, en France. Certains critiques contemporains font coïncider la fin du maniérisme avec celle du XVIIe siècle.
Exemple Tout s’enfle contre moi, tout m’assaut, tout me tente. Et le monde, et la chair, et Fange révolté ; Dont Ponde, dont l’effort, dont le charme inventé, Et m’abîme, Seigneur, et m’ébranle, et m’enchante. (Jean de Sponde, Essai de quelques poèmes chrétiens, « sonnet XII », 1588.)  MANIERISME. Mimique et attitudes affectées et théâtrales, discordantes par rapport à la situation, témoignant d’une certaine perte du sens du réel. MANIERISME nom masc. - Style exagérément travaillé. ÉTYM. : de l’italien maniera, = « manière ». Le mot a été utilisé notamment par la critique moderne pour qualifier un style pictural et architectural en vogue dans l’Italie du XVIe siècle. D’une manière plus générale, on peut parler de « maniérisme » chaque fois qu’on est en présence d’un style qui se caractérise par son raffinement excessif. —> Gongorisme - Préciosité


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