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MALIN GÉNIE

MALIN GÉNIE. Fiction imaginée par Descartes (fin de la Première Méditation) : à la recherche de vérités indubitables, il veut faire disparaître toute cause de douter. Il rejette toutes ses opinions, puisqu’il n’en voit pas la justification. Il suspend son jugement. Mais il remarque que l’habitude le conduit à laisser ses anciennes opinions occuper son esprit. Pour suspendre parfaitement son jugement, il imagine «qu’il y a non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vérité, mais un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant, qui a employé toute son industrie à me tromper...». C’est là une fiction à but pratique : «Je prendrai garde soigneusement de ne point recevoir en ma croyance aucune fausseté, et préparerai si bien mon esprit à toutes les ruses de ce grand trompeur que, pour puissant et rusé qu’il soit, il ne me pourra jamais rien imposer». Ainsi le «Malin Génie» n’est pas une hypothèse de son système (le «Dieu trompeur» est une supposition qui se révélera absurde à la fin de la Troisième Méditation). Si l’on confond cette fiction avec une hypothèse on fait un contresens sur la philosophie de Descartes.

MALIN GÉNIE

Fiction utilisée par Descartes dans ses Méditations métaphysiques afin de pouvoir mener jusqu’au bout son doute méthodique. Pour ne rien croire tant qu’il n’est pas absolument assuré, Descartes imagine un « esprit trompeur » qui chercherait à le tromper de la même façon que Dieu s’avérera par la suite garant de la vérité. Le « Malin Génie » est donc une hypothèse intellectuelle permettant à Descartes de mener jusqu’au bout son raisonnement.

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