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maladie

maladie, altération de la santé par suite de l’incapacité du corps à utiliser ses défenses organiques contre une agression extérieure (traumatisme, toxi-infection, etc.) ou pour résoudre ses conflits psychologiques. Selon le milieu auquel il appartient, le malade reconnaît plus ou moins facilement la réalité de son état (les paysans et les « cadres », percevant la maladie comme une faiblesse, y résistent davantage). Lorsque la maladie est acceptée par le sujet, il se produit, sur le plan psychologique, une sorte de régression : l’intérêt est déplacé du monde extérieur sur le corps propre, qui, tout à coup, devient prévalent ; le malade se comporte comme un enfant dépendant de son entourage, égocentrique et, parfois, tyrannique. La maladie peut satisfaire certaines personnes qui y trouvent des avantages appréciables (dégagement des responsabilités). Dans le cas des névrosés, il n’est pas rare de voir des sujets interrompre leur traitement quand ils prennent conscience qu’en guérissant ils perdront les bénéfices de leur maladie.

maladie, altération dans la structure ou dans les fonctions des organes. — Toute maladie a un aspect psychologique : l'individu se sent malade et en marge de la vie des autres hommes. Ce caractère psychologique de la maladie — comme le caractère de toute maladie psychologique — est celui d'une désadaptation. Dans les troubles psychologiques, cette désadaptation peut être simplement ressentie comme telle (névrose) ou, au contraire, elle peut être réelle et inconsciente (psychose). On ne parle guère de « maladie psychologique », mais plutôt de « trouble psychologique » ou de « phénomène pathologique ». La maladie s'oppose à la santé, qui est « la vie dans le silence des organes » (Leriche), et, du point de vue psychologique, au bonheur, à la participation totale de l'individu au monde et à la vie.

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