Luc BESSON
Né le 18 mars 1959 à Paris.
Le Dernier Combat (1983), Subway (1985), Le Grand Bleu (1988). Besson a été stagiaire en France et à Hollywood puis assistant de Faraldo. Avec Leos Carax (né en 1960) il partage deux particularités rares dans l’histoire du cinéma français: avoir réalisé un long métrage à moins de vingt-cinq ans et apporté un ton nouveau en phase avec la sensibilité de l’époque. Le Dernier Combat et Subway sont des films difficiles à résumer ou à décrire. Dans l’un comme dans l’autre, le décor joue un rôle primordial. Le premier nous présente des êtres vêtus de haillons ou de scaphandres évoluant dans des lieux désertiques, des souterrains désolés, des cours d’immeubles aux murs écroulés. Ils essaient de survivre dans ce monde ravagé peut-être par une guerre nucléaire. Subway fait découvrir, à la suite d’un homme traqué qui s ’y réfugie, une faune étrange peuplant le métro parisien. Le ton est toujours celui de l’humour, de la dérision, de façon que «toutes les situations dramatiques porteuses d’émotion lourde soient désamorcées» (propos de Luc Besson, La Dépêche du Midi, 20 avril 1983). Grâce à l’imprévisibilité des gestes et des actes, au sens du cadrage et des mouvements de caméra, à l’excellente utilisation du Scope, tout accroche le regard du spectateur. Cependant, si l’on pouvait se laisser prendre au Dernier Combat, Subway ne laisse aucun doute sur la vraie nature de Besson, du moins pour l’instant: voilà un cinéaste brillant mais creux. Jamais un regard personnel et porteur de sens n’est jeté sur les êtres et les choses. Un peu comme Lelouch, vingt ans après et avec le look 1985, Besson a du talent, celui de faire croire que quelque chose se passe alors qu’il n’en est rien. Bien qu’excessif, le jugement lapidaire de Yann Tobin à propos de Subway mérite d’être cité: «Le fait d’être jeune (argument clef des interviews du réalisateur) et de n’avoir rien à dire n’a jamais été une excuse pour tourner un mauvais film» {Positif, n° 292, juin 1985).
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