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LOUIS VII LEJEUNE (1120-1180) - Capétien

LOUIS VII LE JEUNE (1120-1180) - Capétien

• Roi de France [1137-1180] Deuxième fils de Louis VI et d’Adelaïde de Savoie, Louis VII naît en 1120 et se voit couronné roi associé à la mort de son frère aîné Philippe, en 1131. Juste avant d’accéder seul au trône, à 16 ans, il épouse Aliénor d’Aquitaine. Poursuivant la politique de son père, il met en valeur le domaine royal, octroyant des privilèges aux ruraux et favorisant l’émancipation des serfs. Mais les premières crises arrivent vite sous forme de démêlés avec le pape Innocent II (et Thibaut II, comte de Champagne), à propos du choix des évêques. Après avoir envahi la Champagne et provoqué le massacre de Vitry (1142), Louis VIl finit par faire amende honorable auprès de Célestin II : en 1147, il part pour la deuxième croisade mais elle tourne à l’échec. Il rentre à Paris en 1149. L’ancien conseiller de son père, l’abbé Suger, prieur de Saint-Denis, a parfaitement géré le royaume. Le 21 mars 1152, au terme de quatre ans de brouilles et de querelles, son mariage est déclaré nul (concile de Beaugency). Moins de deux mois après, Aliénor épouse Henri Plantagenêt, qui se trouve ainsi maître de tout l’ouest de la France, de la Normandie aux Pyrénées. Ce mariage brisé, qui avait coûté tant de peine à Louis VI, sera à l’origine de plusieurs siècles de guerre et de misère ; car, en 1154, Henri Plantagenêt devient aussi roi d’Angleterre. Après deux mariages (avec Constance de Castille puis Adèle de Champagne), Louis a enfin un fils pour lui succéder : Philippe naît en 1165. Mais la guerre que Louis mène contre Henri Plantagenêt manque de tourner à la catastrophe. Seule l’autorité du pape, qui somme les belligérants de déposer les armes, le sauve (traité d’Ivry, 21 septembre 1177). Louis VII meurt à Paris le 18 septembre 1180. Son règne, moins brillant que celui de son père, a vu un peu progresser le domaine royal, mais la perte de l’Aquitaine est une catastrophe. Dans le domaine artistique, outre l’édification de nombreuses cathédrales (Notre-Dame de Paris, Sens, Senlis, Laon), il est marqué par une importante floraison littéraire avec des romans comme Lancelot ou le Chevalier de la charette, Yvain ou le Chevalier au Lion, Perceval ou le Conte du Graal, de Chrétien de Troyes, Tristan et Yseult de Béroul, la poésie charmante que sont les lais de Marie de France et l’apparition des premières parties du Roman de Renart, dont les derniers épisodes seront écrits près de soixante-quinze ans plus tard.

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