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LOUIS V LE FAINÉANT (vers 967-987) - Carolingien

LOUIS V LE FAINÉANT (vers 967-987) - Carolingien

• Roi de France [986-987] Louis V a presque 20 ans à la mort de son père, Lothaire, en 986. Dès le début de son règne, il inculpe Adalbéron, archevêque de Reims, qui s’est fait l’agent de l’Empire germanique, pour haute trahison. Les grands nobles du royaume sont réunis à Compiègne pour juger l’archevêque quand, le 21 mai 987, Louis V meurt d’une chute de cheval. Avec lui s’éteint sans gloire la dynastie carolingienne au terme de 236 ans d’un pouvoir qui, porté au sommet de son éclat par son deuxième représentant, Charlemagne, sera allé se ternissant avec le temps.

  Louis V le Fainéant (967-987) Dates de règne : 986-987 Épouse : Adélaïde d'Anjou (947-993) Le dernier Carolingien ne laissera pas un grand souvenir dans l'histoire. Après avoir été associé au trône, il est sacré à Compiègne, en 979. Il affronte l'hostilité des Grands du royaume qui lui reprochent notamment ses ennuis conjugaux. Louis V a épousé Adélaïde d’Anjou, la fille de Foulques II, comte d'Anjou et de Gerberge du Maine. La reine a déjà trente-quatre ans, alors que son époux est un jeune homme de quatorze ans. De plus, elle est veuve et plusieurs fois mère. Le mariage est un échec. Après deux années de coexistence mouvementée, la reine quitte son époux pour gagner la Provence où elle épouse le comte d'Arles. Adélaïde s'est donc mariée deux fois, et le scandale fait grand bruit. Louis V poursuit le procès contre l'archevêque Adalbéron (suspecté de conspiration contre le roi) ouvert par son père. Le roi reçoit l'aide de Hugues Capet qui n'ose pas braver la volonté royale. Face à cette alliance des Carolingiens et des Robertiens, Adalbéron n'a d'autre choix que d'accepter de comparaître à son procès qui doit se dérouler à Compiègne. Mais le jeune Louis V trouve subitement la mort à la suite d'une mauvaise chute de cheval. Louis V n'a pas d'héritier et les nobles réunis pour le procès suivent l'avis du puissant Adalbéron. L'ecclésiastique ne retient pas la candidature de l'oncle du roi, le duc Charles de Basse-Lorraine, qu'il considère comme un traître acquis à la cause des Allemands. L’idée de mettre sur le trône Hugues Capet s'impose en même temps que l'innocence de l'archevêque Adalbéron est reconnue. Dès lors, le destin des deux hommes se trouve lié.  

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