LORRAIN Paul Duval dit Jean
LORRAIN Paul Duval dit Jean 1855-1906
Cet ancien militaire destina à l’aristocratie corrompue qu’il y mettait en scène les deux recueils de poèmes Le Sang des Dieux (1882) et L’Ombre ardente (1897). Ce dandy tenta de masquer derrière une perversité lasse et une fantasmagorie morbide et obsessionnelle son désespoir et ses aspirations insatiables vers un paradis interdit.
LORRAIN Jean (pseud. de Paul Duval). Ecrivain français. Ne à Fécamp (Seine-Maritime) le 9 août 1855, mort a Paris le 30 juin 1906. Il fît de bonnes études classiques chez les dominicains, et passa par une crise de mysticisme qui lui inspira le désir d’embrasser la carrière sacerdotale; puis il entra dans l’armée et enfin vint vivre a Paris où, après avoir essayé de la peinture, il s’adonna, sous l’influence de Judith Gautier, à la poésie et à la critique littéraire dans les revues les plus à la mode. Il devint bientôt l’un des interprètes les plus étincelants du Paris mondain, élégant, spirituel et grivois de la fin du siècle, et ses malicieuses chroniques du Journal et de L’Êcho de Paris lui valurent une grande renommée. Parmi ses nouvelles, empreintes, le plus souvent, d’une perversité subtile et traversées parfois de thèmes délirants suggérés par les stupéfiants dont il fit un abus systématique, surtout pendant la dernière période de sa vie, citons Fards et poisons (1904). Ses œuvres les plus connues à l’époque étaient Monsieur de Bougrelon (1897) et Monsieur de Phocas (1901); néanmoins, les qualités de l’auteur ressortent davantage dans le recueil d’articles de variétés, de fantaisies et d’aphorismes cruels intitulé Poussières de Paris (1899).