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L’Illusion comique de Pierre CORNEILLE

L’Illusion comique de Pierre CORNEILLE, 1638, Classiques Larousse.

• L’Illusion comique, c’est-à-dire l’illusion théâtrale, est une fantaisie en cinq actes et en vers à la gloire du théâtre. Le premier acte n’est qu'un prologue, les trois suivants font une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie : et tout cela, cousu ensemble, fait une comédie. Qu'on en nomme l'invention bizarre et extravagante tant qu'on voudra, elle est nouvelle... (Dédicace).

• Pridamant consulte le magicien Alcandre afin de connaître le sort de son fils Clindor qu’il regrette d’avoir chassé (acte I). Au fond d’une grotte, Alcandre dévoile une scène sur laquelle apparaît Clindor. Le père ne comprendra qu’à l’acte V que son fils est devenu comédien et va suivre avec une intense émotion les événements qu’on lui montre. Clindor est devenu le valet d'un capitaine fanfaron, Matamore, qu’il dupe de façon comique. Il courtise pour son propre compte Isabelle, la maîtresse que Matamore prétend servir, et se trouve engagé à partir de là dans des aventures très romanesques qui comportent un duel où il paraît périr, une prison où il se retrouve vivant, et une évasion assurée par Isabelle (actes II, III, IV). À l'acte V, Clindor et Isabelle ont changé de nom, et le ton est devenu tragique. Une fois encore Clindor tombe sous les coups d'un rival, et Pridamant pleure de nouveau son fils. C'est alors que le magicien, relevant le rideau, montre tous les héros bien vivants, occupés à partager de l'argent, et révèle le véritable sort de Clindor : il est comédien, ce qui provoque un nouvel accès de désespoir chez son père que le magicien réconforte en faisant l’éloge du théâtre.

• Ce jeu sur le théâtre, écrit l’année du Cid, a connu un grand succès. Par son esprit baroque, il témoigne de la diversité du talent de Corneille.

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