Databac

L’HOSPITAL Michel de

L’HOSPITAL Michel de. Érudit, jurisconsulte et homme d’Etat français. Né à Aigueperse (Puy-de-Dôme) entre 1505 et 1507, mort à Bellébat (Seine-et-Oise), le 13 mars 1573. Fils du médecin du connétable de Bourbon, il fit à Toulouse de fort bonnes études de droit qu’il termina à Padoue, ville où séjournait son père. Rentré en France, il s’acquit une grande réputation au barreau de Paris. En 1537, il devint conseiller au Parlement. En 1547, il fut envoyé en mission au Concile de Trente. Protégé des Guise, il fut d’abord maître des requêtes, puis en 1554 surintendant des finances, et comme tel exerça un contrôle rigoureux. En 1560, il devint grand chancelier de France sous Catherine de Médicis. Dans cette charge, ce catholique sincère s’efforça toujours d’opposer la tolérance au fanatisme religieux, comme en témoignent les divers édits qu’on lui doit. Mais, dès 1567, il perdit tout crédit auprès de Catherine de Médicis et dut se retirer près d’Etampes, dans sa terre de Vignay. Il mourut peu après la Saint-Barthélemy. C’est un des plus grands écrivains politiques du XVIe siècle. Un style naturel au service d’une pensée juste : tel est L'Hospital. Outre ses belles poésies latines, il faut signaler ses Harangues, Mercuriales et Remontrances, recueil de discours prononcés par lui en diverses circonstances. Mais son écrit le plus remarquable est le Mémoire adressé à Charles IX et à Catherine de Médicis sur la nécessité de mettre un terme à la guerre civile, ou : Le but de la guerre et de la paix (1570). Ses œuvres complètes ont été publiées pour la première fois en 1585.


Homme politique français. Ambassadeur du roi au concile de Trente (1547), il fut choisi par Catherine de Médicis comme chancelier de France (1560). Par l'édit de Romorantin, il écarta, la même année, le projet d'établissement de l'Inquisition en France et s'opposa aux factions extrémistes, tant catholiques que protestantes. Malgré l'opposition du parlement, il accorda quelque liberté aux réformés, ce qui déclencha bientôt la guerre civile (1562). Il se retira en 1568, constatant l'échec de sa lutte contre le fanatisme, non sans avoir réalisé une vaste réforme de l'administration et de la justice.