Lexique de psychologie: lettre C
- Caractère : Disposition permanente à réagir aux événements et situations.
- Caractériel : Sujet dont les conduites anormales, marquées d'impulsivité et d’agressivité, ne s’expliquent ni par une insuffisance intellectuelle, ni par l'existence d’une maladie mentale (voir déséquilibre mental). Le terme est imprécis.
- Carcérale (psychose) : Syndrome psychopathologique en rapport avec la détention prolongée, l'isolement, l'inadaptation au milieu pénitentiaire. Elle se manifeste par des crises spectaculaires, avec possibilité de contagion collective, d’état dépressif et une réduction des investissements intellectuels. Outre les données actuelles, l’histoire individuelle paraît spécialement importante pour expliquer le développement de ces états.
- Cardiazol : Substance, douée d’action convulsivante, utilisée Jadis [von Méduna, 1932] pour le traitement de choc de la schizophrénie et de la mélancolie. Carence : Conséquence d’une insuffisance d’apport dans un domaine important. Voir affective, autorité, éducation.
- CAT (Children’s Apperception Test) : Test projectif dérivé du TAT, mettant en scène des animaux, adapté aux enfants de moins de 8 ans.
- C.A.T. : voir Centre d’aide par le travail.
- Catalepsie : Rigidité, plus ou moins complète, des masses musculaires avec suspension de l’initiative. Persévération des attitudes imposées (bras levé). On l’observe à titre temporaire dans l’hystérie, le sommeil hypnotique, la catatonie.
- Cataplexie : Disparition brutale du tonus musculaire (donc chute) sans perte de conscience. Se rencontre à la suite d’une émotion (cataplexie du rire) ou associée à la narcolepsie.
- Catastrophe (réaction de) : Manifestations observées chez un individu participant à une situation de désastre collectif (séisme, accident ferroviaire, inondation, etc.). Après une phase initiale de débordement émotionnel, des conduites altruistes et adaptées peuvent apparaître, mais aussi des troubles affectifs durables.
- Catathymie : Changement d’humeur brusque avec des conséquences sur les contenus psychiques.
- Catatonie : Syndrome psychomoteur grave (séquelles d’encéphalites, schizophrénie) comportant l’alternance : 1. de phases d’immobilité avec forte résistance à la mobilisation passive, de négativisme et de mutisme; 2. des phases de passivité avec persévération des attitudes imposées (catalepsie) et reproduction en écho des mimiques, paroles et gestes de l’interlocuteur; 3. des phases expressives avec stéréotypies, maniérisme, bouderie.
- Catharsis : Processus de libération déclenché par une expression émotionnelle spontanée (colère, indignation, joie) ou provoquée (voir abréaction) dénonçant un conflit inconscient, à l’origine des perturbations actuelles de la vie psychique. Voir subnarcose.
- Cênesthésie : Ensemble des sensations provenant du corps à l’exclusion des données des appareils sensoriels.
- Cénestopathie : Affolement de la cénesthésie, se traduisant par des sensations étranges, des impressions de modification des formes, des volumes, des consistances des parties situées à l’intérieur du corps et faisant l’objet d’une description sans rapport avec la réalité anatomique.
- Centre d’aide par le travail (CAT) : Etablissement assurant un cadre médico-social et éducatif où sont orientés, par la Commission d’orientation et de recyclage professionnel (COTOREP), les adultes handicapés dont la capacité de travail est limitée. L’objectif est l’adaptation socio-professionnelle progressive.
- Centre d’hygiène alimentaire et d’alcoologie (CHAA) : Structure d’accueil, de soins et de prévention, destinée aux personnes exposées à des difficultés liées à une alcoolisation excessive.
- Centre médico-psychologique (CMP) : Etablissement public destiné à la prévention, au diagnostic et au traitement des maladies mentales, sans hébergement. Intégré dans un secteur psychiatrique, le centre se consacre surtout au traitement ambulatoire et au suivi des malades après hospitalisation.
- Centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) : Centre de consultations spécialisées destiné au diagnostic et au traitement des enfants en difficulté psychologique. Une équipe multidisciplinaire (psychiatre, psychologue, orthophoniste, psychomotricien, assistante sociale...) apporte une aide à l’enfant en le maintenant dans son milieu familial, scolaire ou professionnel.
- Céphalée : Synonyme : mal de tête.
- Cérébelleux (syndrome) : Ensemble de signes cliniques traduisant une atteinte du cervelet ou des voies cérébelleuses. Se manifeste principalement par des troubles de l’exécution des mouvements et des gestes incoordonnés (ataxie), une hypotonie, un trouble de l’équilibre et de la démarche, un tremblement intentionnel.
- Chanvre indien : Synonyme cannabis. Voir cannabisme.
- Choc affectif : Evénement brutal entraînant un bouleversement des relations de l’individu et du milieu. Synonyme : traumatisme, choc émotionnel. Choc amphétaminique : Injection intraveineuse d’amphétamine dans le but d’obtenir une abréaction. Voir catharsis.
- Choc (traitement de) : En psychiatrie, toute méthode thérapeutique visant à provoquer une crise avec perte de conscience afin d’améliorer l’état de certaines pathologies mentales. C’est notamment encore aujourd’hui le cas de l’électrochoc ou sismothérapie.
- Chorée : Trouble moteur caractérisé par des mouvements brusques, saccadés, imprévisibles, touchant un ou plusieurs segments corporels. Ce mouvement involontaire est facilité par l’émotion, l’attention, l’activité motrice à distance. Il est atténué par l’isolement et disparaît dans le sommeil.
- Chromosomes : Filaments d’acide désoxyribonucléique (ADN) s’individualisant dans le noyau au moment de la division cellulaire. L’espèce humaine en possède 23 paires, soit 46 : 22 paires sont des autosomes (c’est-à-dire non sexuels). La vingt-troisième paire est formée par les gonosomes : la paire est hétérogène chez le mâle (XY), homogène chez la femelle (XX). Le gène est l’unité d’information génétique situé au même endroit, ou locus, sur les deux chromosomes de la même paire. Un gène peut avoir plusieurs formes, les allèles. Le caryotype est la présentation des chromosomes d’un individu classés selon leur taille et leur forme.
- Chronicisation : Passage à la chronicité d’une maladie mentale en raison des conditions d’hospitalisation plus que de son évolutivité propre. Pour lutter contre la chronicisation, la sociothérapie, les thérapeutiques institutionnelles sont efficaces.
- Circadien (rythme) : Rythme biologique dont le type est celui de la veille et du sommeil.
- Circonstanciée (pensée) : Trouble de la pensée résultant d’un manque de pouvoir d’abstraction, ou d’une incapacité à négliger le détail, même quand il est reconnu comme accessoire (définition AMDP). Incapacité de distinguer l’essentiel de l’accessoire. Lors de l’entretien le sujet se perd dans les détails sans pour autant négliger son but.
- Circulaire (folie) : Passage sans rémission d’un accès mélancolique à un accès maniaque ou vice versa. Terme désuet.
- Clastique (activité) : Activité de destruction sans intention précise (arriération, impulsion, fureur).
- Claustration : Réclusion volontaire pathologique par opposition à la séquestration, qui est imposée. S’observe dans les délires à thèmes persécutifs mais aussi dans d’autres pathologies psychiatriques (dépression sévère, etc.).
- Claustrophobie : Phobie des espaces clos, ascenseurs, cabines, souterrains, tunnels, entraînant une panique avec sensation d’étouffement.
- Climatère : Synonyme : retour d’âge, andropause, ménopause.
- Clinomanie: Quête permanente du lit et de la position allongée, de la régression et de ses bénéfices secondaires. Synonyme : clinophilie.
- Clinophilie : Synonyme : clinomanie.
- Cocaïne : Alcaloïde extrait du coca, doué de propriétés euphorisante et excitante et donnant lieu à une toxicomanie grave, la cocaïnomanie.
- Codéine : Alcaloïde de l’opium. Entre dans la composition de plusieurs médicaments (antalgiques, antitussifs). Voir opiacés.
- Cognitive (thérapie) : Mode d’approche théorique et thérapeutique au sein du courant comportementaliste. Thérapies brèves basées sur la prise de conscience par le patient de son mode d’appréhension pathologique des événements de son existence. Ces techniques prennent en compte les interactions entre l’organisme et son entourage et les événements internes (tels que les pensées, le discours intérieur, les images mentales).
- Colère : Exaltation agressive de l’humeur avec perte relative du contrôle émotionnel, accompagnée de troubles neurovégétatifs. Les colères pathologiques (alcoolisme, épilepsie, délires) se signalent par leur violence, leur gratuité, leur fréquence et l’absence totale de contrôle.
- Collectionnisme : Tendance à accumuler, sans choix apparent, des objets hétéroclites et sans valeur. Normal chez l’enfant (constitution de « trésors »), il témoigne souvent chez l’adulte de troubles affectifs (phénomène de compensation) ou d’insuffisance intellectuelle. Il peut être lié à des conduites délinquantes (voir kleptomanie) ou des perversions (voir fétichisme).
- Collectionnomanie : Déviation de la conduite de collection où l’accumulation et l’appropriation se substituent au choix et à la recherche de l’objet.
- Coma : Dissolution de la vigilance avec conservation précaire des fonctions végétatives (respiration, tension artérielle, température, équilibre humoral) qui conditionnent la survie naturelle. Dans le « coma dépassé », ces conditions sont assurées artificiellement. Le coma résulte de lésions toxique, infectieuse, mécanique, vasculaire atteignant le cerveau.
- Comitialité : Synonyme : épilepsie.
- Commission départementale des hospitalisations : Commission chargée d’examiner la situation des personnes hospitalisées en raison des troubles mentaux au regard du respect des libertés individuelles et de la dignité des personnes (voir Loi du 27 Juin 1990). Commission chargée de surveiller le respect de l’application de la loi concernant les hospitalisations sans le consentement de l’intéressé (hospitalisation à la demande d’un tiers, hospitalisation d’office).
- Commission d'orientation et de recyclage professionnel (COTOREP) : Commission départementale chargée de se prononcer pour un adulte handicapé sur l’aptitude au travail, l’orientation et le reclassement professionnel, le taux d’invalidité, l’attribution éventuelle d’une allocation logement, l’admission possible dans un établissement spécialisé. Voir Loi du 30 juin 1975.
- Commotion : Syndrome provoqué par l’ébranlement du cerveau à l’intérieur de la boîte crânienne, à la suite d’un choc, accompagné ou non de lésions d’hémorragie. En général, on note une perte de connaissance avec amnésie suivie d’une récupération progressive avec persistance d’asthénie et de difficultés Intellectuelles. Il n’est pas rare d'observer, plusieurs mois après, un syndrome subjectif des traumatisés du crâne.
- Communauté thérapeutique : Conception qui attribue à l’établissement psychiatrique un rôle actif dans l’organisation des soins en tant que milieu social qu’on peut manipuler à des fins thérapeutiques.
- Communication : Processus d’échange d’informations fondamentales pour l’élaboration et le maintien d’une vie psychique harmonieuse. Les troubles de la communication sont présents dans la plupart des maladies mentales (voir interprétation, métacommunication, projection).
- Compensation : Processus inconscient qui tend à suppléer à une frustration, une infirmité, une carence par l’obtention d’une satisfaction de remplacement.
- Complexe : Organisation de représentations et d’images très chargées affectivement, en rapport avec des situations infantiles, servant de modèle aux conduites psychologiques actuelles.
- Complexe d’Œdipe : [Freud] Ensemble de positions affectives en rapport avec la situation triangulaire rappelant l’histoire d'Œdipe roi de Sophocle : rivalité et hostilité jalouse à l’égard du parent de même sexe, amour et désir de protéger le parent de sexe opposé. La liquidation favorable du complexe s’obtient par le maintien du choix d’un objet hétérosexuel et la renonciation à l’inceste, l’identification au parent de même sexe qui permet l’accès à la génitalité. Chez la fille on parle de complexe d’Electre.
- Comportementale (thérapie) : Ensemble des méthodes de soins qui reposent sur la notion de conditionnement [Pavlov, Skinner] et visent à Inhiber certaines conduites pathologiques en favorisant des comportements utiles. Les moyens employés sont le renforcement positif ou négatif par recours aux sanctions et récompenses, l’extinction par présentation répétée des stimulus nocifs, le déconditionnement par association des stimulus anxiogènes à un vécu de relaxation, etc. (voir déconditionnement, aversif).
- Compromis (formation de) : Processus psychique mis en évidence par la psychanalyse, visant à éviter l’intrusion dans la conscience de représentations mentales ou d’effets Insupportables (refoulés dans l’inconscient) tout en permettant une expression symbolique du conflit original (voir complexe d’Œdipe). Les symptômes névrotiques, les actes manqués, les lapsus représentent des formations de compromis.
- Compulsion: Conduite, parfois absurde, réalisée sous l’effet d’une contrainte interne et pour fuir l’angoisse qui naîtrait de sa non-réalisation. Voir impulsion, obsession.
- Condensation : Mécanisme à l’œuvre dans le rêve et le symptôme névrotique, selon la psychanalyse. Un . seul nœud de représentation porte la signification de plusieurs chaînes associatives convergentes, d’où sa richesse et sa bizarrerie ambiguë.
- Conditionnement : Acquisition d’un comportement psychophysiologique par apprentissage. Le réflexe conditionné classique [Pavlov] met enjeu un excitant naturel (nourriture) et sa réponse spécifique (salivation), puis un excitant artificiel (son d’une cloche) qui, après présentation simultanée avec l’excitant naturel, provoque à lui seul la réponse. Dans le conditionnement opérant [Skinner], la fixation d’un comportement est obtenue quand il est suivi d’un renforcement positif : la manipulation d’un levier qui fait apparaître de la nourriture est fixée dans le répertoire des conduites de l’animal. Les applications du conditionnement sont nombreuses en psychopathologie : phobies et obsessions, conduites coléreuses, stéréotypies, etc.
- Confabulation : Récit imaginaire s’exprimant comme une compensation d’un déficit mnésique passé ou présent. Survient essentiellement après des épisodes confusionnels ou lors d’atteintes graves de la mémoire de fixation (psychose de Korsakov ou presbyophrénie, par exemple).
- Conflit : Malaise psychologique résultant de la présence d’un obstacle actif, externe ou interne, à la réalisation d’un désir. Dans le second cas, le conflit est intrapsychique. Il peut être manifeste quand il oppose désir et exigence morale. Quand il met en jeu des pulsions et des défenses également inconscientes, il se traduit par une symptomatologie névrotique et de l’angoisse.
- Confusion mentale : Syndrome d’origine toxique, infectieuse, traumatique et même émotionnelle. Il comporte : 1. l’amoindrissement de la vigilance, allant de l’obnubilation légère à la torpeur ; 2. la désorientation dans le temps et dans l’espace ; 3. l’amnésie de fixation, qui laisse ensuite une lacune mnésique ; 4. l’onirisme avec hallucinations terrifiantes ; 5. un syndrome de déséquilibre biologique qui conditionne le pronostic vital (voir delirium tremens).
- Confuso-onirique (état) : Etat psychopathologique associant confusion mentale avec baisse de la vigilance et délire onirique (évocateur du rêve). Surtout caractérisé par des hallucinations visuelles souvent terrifiantes (delirium tremens des alcooliques).
- Conscience : Aspects individuels de la vie psychique. La conscience est envisagée en psychiatrie selon plusieurs sens : 1. comme vigilance, elle est la fonction du réel et assure la qualité de la présence au monde, 2. comme organisation du vécu psychologique, elle est la synthèse des informations reçues et du mode selon lequel se structurent les opérations psychiques à un moment donné, dans un champ donné, 3. comme Instance morale, elle règle les rapports entre les pulsions et le réel, le plaisir et les valeurs.
- Constitution : L’organisme en tant qu’unité psychosomatique, manifestant la solidarité du corps, de ses fonctions, du psychisme et des maladies. Le point de vue constitutionnaliste ignore l’histoire de l’individu et les influences du milieu. Il est préférable de renoncer au mot et de conserver les notions de la biotypologie, comme éléments d’information sur l’individu, parmi d’autres.
- Contact vital avec la réalité : [E. Minkowski] Capacité de vivre au niveau des choses et des êtres, dans une familiarité rassurante, à partir de données immédiates et naturelles. Cet accès direct au réel fait défaut chez certains schizophrènes. Voir rationalisme morbide, géométrisme morbide. Contagion mentale : Propagation de phénomènes hystériques dans de petites communautés, ou actes de violence commis en groupe par analogie avec les phénomènes infectieux. Egalement, induction d’un délire chez le conjoint sain d’un couple quand le malade possède une forte personnalité (délire à deux).
- Contention : Ensemble des moyens utilisés avant les progrès des chimiothérapies et psychothérapies pour maîtriser les excités et les furieux ou les suicidaires : camisole, fixation au lit, Isolement dans une chambre protégée. Dès 1828, l’Anglais Conolly préconisait le no-restreint, c’est-à-dire l’abandon dans la majorité des cas de toute contention. Quand on assimile la chimiothérapie à une « camisole » chimique, on n’en vise que le mauvais usage.
- Contre-transfert : Ensemble des réactions, inconscientes mais traduites dans le comportement, apparaissant chez le thérapeute en réponse au transfert du patient. On parle d’agressivité contre-transférentielle.
- Conversion : Déplacement inconscient de difficultés et conflits psychologiques au niveau du corps, soit par la médiation du système nerveux de la vie de relation, motricité, sensibilité, appareil sensoriel, soit par la médiation du système nerveux végétatif (retentissement ou affections psychosomatiques). Le symptôme possède une signification symbolique. Le trouble conversif n’a pas de support anatomoclinique. Le bilan paraclinique est négatif, malgré des manifestations cliniques souvent bruyantes (paralysie, crise épileptique, cécité, etc.) S’observe principalement dans l’hystérie.
- Conviction délirante : Adhésion irréfutable d’un patient à son délire.
- Convulsion : Toute contraction musculaire involontaire, tonique ou clonique, localisée ou généralisée. Chez l’adulte, la cause de convulsions la plus fréquente reste l’épilepsie.
- Convulsivothérapie : Désigne tout traitement par des chocs thérapeutiques, quelle que soit la méthode mise en œuvre pour les réaliser (électrochoc, coma insulinique, etc.). Synonyme : sismothérapie.
- Coprolalie : Usage, volontaire ou non, d’un langage ordurier ou grossier. Chez le jeune, il répond à l’affirmation de soi. On l’observe dans la phobie d’impulsion, la manie, la schizophrénie et la maladie des tics.
- Copromanie : Tendance à manipuler ses excréments et en barbouiller murs et objets. Dans le gâtisme, la copromanie est passive, résultant de l’incontinence sphinctérienne. Certains déments, ou arriérés profonds, consomment les matières fécales (coprophagie).
- Coprophagie : Absorption d’excréments. Souvent associée à une copromanie. S’observe chez les sujets déments, dans certaines schizophrénies, chez les arriérés profonds.
- Coprophilie : Attrait morbide pour les excréments.
- Cortex cérébral : Centre supérieur du traitement de l’information constitué par la substance grise (neurones) de la partie externe des hémisphères cérébraux. Tous les sens, sauf l’odorat, envoient leurs informations au cortex. Le cortex moteur est situé dans la région frontale, le cortex sensoriel dans la région pariétale, et le cortex visuel dans la région occipitale. Subdivisé en de nombreuses aires, le cortex cérébral assure, chez l’homme, une part importante des fonctions cognitives et intellectuelles.
- Cotard (syndrome de) : Délire de négation portant sur les organes internes, pourris ou anéantis, selon les affirmations du patient, qui se considère également comme immortel puisqu’il a dépassé la mort. S’observe dans les mélancolies graves dont il suit l’évolution.
- Cothérapie : Thérapie, fréquemment utilisée dans le traitement des groupes familiaux, effectuée conjointement par plusieurs thérapeutes. Permet de mieux gérer les situations complexes.
- Couple (thérapie de) : Thérapie portant sur les diverses activités quotidiennes de deux partenaires (scolarité des enfants, visites aux parents, organisation des loisirs, aménagement de la vie sexuelle) afin de rendre la vie en commun plus satisfaisante, tant pour la famille que pour le couple lui-même.
- Couvade : Manifestation psychopathologique survenant chez l’homme qui prend la place et le rôle de la mère autour de la naissance de l’enfant (pendant la grossesse ou peu après l’accouchement).
- Crack : Alcaloïde de la cocaïne, destiné à être fumé.
- Crépusculaire (état) : Altération transitoire de la conscience avec, en règle, persistance d’une activité relativement coordonnée. Généralement suivi d’une amnésie lacunaire. Sa survenue se voit surtout au cours de l’épilepsie mais peut également se rencontrer dans l’hystérie ou dans l’évolution d’une confusion mentale.
- Crétinisme : Arriération mentale en rapport avec une hypothyroïdie, avec goitre volumineux, observée surtout dans les vallées montagnardes où les eaux sont dépourvues d’iode.
- Creutzfeldt-Jakob (maladie de) : Encéphalopathie subaiguë spongiforme, due à un agent transmissible encore non identifié (prion ou virus lent). Sur le plan clinique, elle se caractérise par l’association de troubles psychiques à type de démence, d’un syndrome extrapyramidal avec mouvement anormaux et rigidité, et de signes pyramidaux. Anatomiquement, on constate une destruction des neurones du cortex cérébral, des corps striés et du thalamus. La maladie, qui se développe en général vers la cinquantaine, évolue en quelque mois et est toujours mortelle.
- Cri du chat (maladie du) : Aberration chromosomique par anomalie du chromosome 5. Outre des anomalies du visage et une arriération, une malformation laryngée donne aux cris de l’enfant un ton aigu et plaintif caractéristique.
- Crime : Comportement qui, du fait de ses conséquences antisociales, est interdit par la loi et puni des peines afflictives (mort, prison) ou infamantes (bannissement, privation de droit). Voir criminalité, article 64.
- Criminalité : Ensemble des actes criminels envisagés dans leurs données statistiques et leur nature. La plupart des maladies mentales apparaissent dans les statistiques. Les états d’excitation (manie, confusion), les délires, les démences, les arriérations, l’alcoolisme, suscitent des violences. Le problème est plus difficile quand il s’agit de sujets lucides (pervers, psychopathes) dont il faut apprécier la responsabilité. Voir article 64.
- Crise : Phase d’une maladie caractérisée parle syndrome d’acuité et de significations diverses, tantôt cathartique (voir catharsis), tantôt aggravante (voir angoisse, épilepsie, tétanie, hystérie).
- Crise nerveuse : Ensemble des manifestations expressives et motrices survenant au cours d’un conflit ou d’une période de tension et traduisant l’incapacité du sujet à contrôler le flux émotionnel. Elle donne lieu à des manifestations régressives (larmes, colère , cris), végétatives (perte de connaissance), très dépendantes des réactions du milieu.
- Culpabilité (sentiment de) : Sentiment, plus ou moins Justifié, de faute et de responsabilité entraînant le désir de sanction et punition (mélancolie).
- Curatelle : Régime de protection des biens des incapables majeurs, régi par la loi du 3 Janvier 1968. La curatelle est la procédure intermédiaire entre la sauvegarde de Justice et la tutelle. Elle implique une incapacité civile partielle (l’autorisation du curateur est nécessaire pour les actes de disposition) ainsi qu’une perte partielle des droits civiques et politiques (le sujet ne peut être désigné comme juré ou tuteur, il ne peut être éligible, mais il conservera le droit de vote). De même le mariage et les donations ne peuvent être faits qu’avec le consentement du curateur.
- Cure : Ensemble des mesures coordonnées en vue de l’application d’une thérapeutique déterminée, possédant une dynamique particulière. Voir désintoxication, Sakel, sommeil.
- Cyclasthénie : Réapparition périodique d’un sentiment de fatigue insurmontable.
- Cyclothymie : Alternance d’excitation euphorique et de dépression. Voir psychose bipolaire, psychose maniaco-dépressive.