LES GRANDS TYPES DE SUJETS
• Les sujets contenant une citation
Il est rare, mais cela arrive que l’on donne au bac des sujets sous forme de citation : « Ni le soleil, ni la mort ne se peuvent regarder en face. » (Limoges, 1983, A ; en fait, il s’agit de l’adaptation de la maxime 26 de l’édition de 1678 des "Maximes" de la Rochefoucauld : « Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. »)
Parfois, on donne la citation et on oriente la réflexion du candidat par une question : «“L’histoire n’est pas le lieu de la félicité; les périodes de bonheur y sont des pages blanches. ” Hegel laisse-t-il entendre par là que "les peuples heureux n’ont pas d’histoire ?"(Montpellier, A, 1981).
«Paul Valéry écrit à propos de l’Histoire qu’elle “justifie ce que l’on veut. Elle n’enseigne rigoureusement rien car elle contient tout et donne des exemples de tout”. Que pensez-vous de ce point de vue critique ?
Définissez-vous comme Lucien Febvre le travail de l’historien : “Il part du présent et c’est à travers toujours qu’il connaît, interprète le passé’’?» (Amiens, F, G, H, 1985).
Certaines questions comportent des allusions directes, mais sans en donner l’auteur, à des formules célèbres d’auteurs du programme :
« Suis-je dans mon corps comme “un pilote dans son navire” ? » (allusion à une métaphore traditionnelle de la philosophie, on la trouve dans le "Traité de l’Âme"en 413a9 ; Thomas d’Aquin lui attribue une origine platonicienne, et elle est extraite de la 5e partie du "Discours de la Méthode" de Descartes).
« L’homme est-il une passion inutile ? » (allusion au dernier mot de la 4e partie de "L’Être et le Néant" de Sartre).
• Les principaux types formels de questions
La question «qu’est-ce que …?» est généralement interprétée comme exigence de définition. S’il est nécessaire d'essayer de répondre à cette exigence, il ne faut bien sûr pas s’en tenir là. On attend que le candidat, à partir de la définition qu’il aura élaborée, soit rapidement dans l'introduction, soit de manière plus étoffée dans la première partie du développement, dégage une problématique, montre que la définition implique un certain nombre de problèmes philosophiques, bref, qu’il sache bien user du caractère ouvert et peu contraignant de ce genre de sujet.
On peut donner à titre indicatif, pour de tels sujets aussi, des points de départ formels, toujours utiles pour construire des plans :
Essai de définition « à première vue ».
Critique des difficultés posées par la définition.
Tentative de réélaboration du problème « à un autre niveau » (enjeux, conséquences de la définition).
Les questions de type : «Faut-il…?» ou «Peut-on…?» sont très courantes au baccalauréat. «Faut-il…?» peut renvoyer à la nécessité matérielle ou à l’obligation morale. «Peut-on…?» à la possibilité matérielle ou objective, à la capacité ou à la faculté du sujet ou à la possibilité morale ou juridique. Attention, certains sujets excluent l’une ou l’autre de ces significations. Ces sujets se prêtent à des plans dialectiques de type « oui-non-si ». Toutefois, cette structure formelle minimale doit être enrichie par des éléments spécifiques du sujet.
Exemples
Un objet peut-il à la fois être utile et beau ?
Peut-on opposer produire et créer ?
Peut-on fonder le droit sur la nature ?
Peut-on faire la paix ?
Faut-il ne tenir pour vrai que ce qui peut être prouvé ?
Faut-il présumer que l’histoire a un sens ?
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