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Les Feuilles d’automne de Victor HUGO

Les Feuilles d’automne  de Victor HUGO, 1831, G.-F., Poésie/Gallimard

• Dans sa Préface, Hugo se justifie de présenter, malgré les orages du monde, des vers sereins et paisibles, des vers comme tout le monde en fait ou en rêve, des vers de la famille, du foyer domestique, de la vie privée; des vers de l'intérieur de l’âme. Le titre choisi marque l'entrée dans une saison de l’âme méditative et grave.

• Le poète se tourne vers son passé, son enfance et ses parents (I, Ce siècle avait deux ans... Il, A M. Louis B.), vers les changements du monde où se succèdent les rois (III, IV). Dans le poème Ce qu’on entend de la montagne (V), il écoute deux voix qui ne cesseront plus de le solliciter : L'une disait nature! et l’autre humanité! C'est déjà sa vocation de mage qu’il définit dans les poèmes VII, VIII, et surtout IX, À M. de Lamartine : Moi je cherchais un monde aussi... Le visionnaire de La Légende des siècles s’annonce dans La Pente de la rêverie (XXIX) : Mon esprit plongea donc sous ce flot inconnu, / Au profond de l’abîme il nagea seul et nu, / Toujours de l’ineffable allant à l'invisible... À retenir aussi des pièces d'un lyrisme plus familier sur le bonheur qui fuit (XIV, XVIII), sur les enfants (XV, XIX) et la superbe évocation des Soleils couchants (XXXV).

• Ce recueil très riche contient en germe l’œuvre poétique ultérieure de Victor Hugo.

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